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Présidentielle en RDC : le chantier de l'opposition après la désignation de son candidat unique

Congo

S’ils ont pu surmonter leurs divisions pour désigner un candidat unique à la présidentielle du 23 décembre, les opposants parviendront-ils à obtenir du pouvoir une gouvernance électorale qui les satisfasse enfin ?

Qui l’eût cru ? Eh bien ! La politique ayant ses raisons que le public ne connaît pas, la surprise est souvent la chose la mieux partagée dans ce monde plein d’incertitudes. Les opposants de RDC viennent de donner une fois de plus l’une des preuves les plus éloquentes.

Alors que tout le monde ou presque misait sur des favoris tels que Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe, c’est plutôt Martin Fayulu qui défendra les couleurs de l’opposition à la présidentielle du 23 décembre prochain.

Le président-fondateur du parti « Engagement pour la Citoyenneté et le Développement » (ECIDE), candidat à la présidentielle de la coalition « Lamuka » (Réveille-toi en lingala) a été désigné lors d’un conclave qui a réuni du 10 au 11 novembre à Genève en Suisse sept principaux leaders de l’opposition : Moïse Katumbi, Jean-Pierre Bemba, Adolphe Muzito, Vital Kamerhe, Félix Tshisekedi, Martin Fayulu et Freddy Matungulu.

Sous l’égide de la Fondation Kofi Annan et de son directeur exécutif, Alan Doss, ces ténors de l’opposition en déjoué tous les pronostics pour s’accorder sur la candidature de leur collègue Martin Faylu.

Des vœux restés vœux pieux

L‘économiste et hommes d’affaires né le 21 novembre 1956 à Kinshasa portera donc toute l’opposition congolaise face au candidat du pouvoir, Emmanuel Ramazani Shadary au scrutin présidentiel du 23 décembre. Chose quasi-inédite dans une RDC, et même dans toute une Afrique où les opposants vont très souvent en rangs dispersés aux élections.


Les opposants lors conclave dans un hôtel de Genève

Mais, si la désignation d’un candidat unique est, selon des observateurs, « un atout de taille », l’opposition peine à s’accorder avec le pouvoir sur le processus électoral. Les opposants réclament à cor et à cri entre autres, l’abandon de la machine à voter et la suppression des quelque 10 millions d‘électeurs n’ayant pas d’empreintes digitales.

Le pouvoir quant à lui, se montre jusqu’ici fidèle à sa gouvernance électorale. Comme en témoigne par exemple, l’arrivage de la quasi-totalité des machines à voter. Le consensus autour du processus électoral reste donc le principal défi à relever à seulement quelque 40 jours du scrutin.

Alors que ce géant d’Afrique centrale a visiblement du mal à se remettre de plusieurs différends politiques, une crise peut en cacher une autre avant, pendant ou même après cette élection.

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