Madagascar
Deux des principaux candidats au premier tour de l‘élection présidentielle à Madagascar ont réuni samedi des dizaines de milliers de partisans chacun dans la capitale Antananarivo à quatre jours du scrutin, ont constaté des journalistes de l’AFP.
L’ex-président Marc Ravalomanana a fait stade comble à Mahamasina, transformé en marée blanche, l’une de ses couleurs de campagne. Son adversaire, Andry Rajoelina, chef de l’Etat de 2009 à 2014, a aussi rempli au même moment, à quelques km de là, le stade d’Antsonjombe.
“Comme vous n’avez rien pu réaliser pendant vos présidences, il me revient de le réaliser et d’en faire plus”, a déclaré devant ses partisans M. Rajoelina à l’adresse des anciens présidents Ravalomanana et Hery Rajaonarimampianina, lui aussi candidat.
“C’est à cause du coup d’Etat de 2009 et de la prolifération des armes qui en a découlé qu’on a maintenant l’insécurité”, a lancé M. Ravalomanana, au pouvoir de 2002-2009.
Ce dernier avait dû céder le pouvoir en 2009 après avoir été lâché par l’armée qui avait confié le pouvoir à M. Rajoelina, alors tout jeune maire de la capitale.
A Antananarivo samedi, les caravanes des partisans des deux candidats, ceux de M. Rajoelina en orange et ceux de M. Ravalomanana en blanc, se sont croisées en s’interpellant sans incident.
“Vous allez vendre le pays si vous arrivez au pouvoir”, ont dit d’une seule voix les supporters de M. Rajoelina.
“Nul ne peut nous acheter contrairement à vous”, ont répondu les partisans de M. Ravalomanana.
Trois anciens présidents pour un fauteuil
Les deux hommes se sont ensuite retrouvés face à face pour un débat télévisé en direct samedi soir sur la chaîne publique TVM, auquel participaient quatre autres candidats.
A cette occasion, M. Ravalomanana a encore accusé M. Rajoelina d‘être arrivé au pouvoir par “un coup d’Etat”.
“Il n’y a pas eu de coup d’Etat, vous avez démissionné”, lui a répondu le second.
“Et pourquoi alors la communauté internationale l’a-t-elle qualifié de coup d’Etat ?”, a rétorqué M. Ravalomanana.
Trente-six personnes sont en lice pour le premier tour de la présidentielle de mercredi. Mais trois d’entre eux, tous des anciens présidents – Marc Ravalomamana, Andry Rajoelina et Hery Rajaonarimampianina – font figure de favori.
M. Rajaonarimampianina, qui a occupé la magistrature suprême de 2014 à septembre 2018 – date à laquelle il a dû démissionner, conformément à la constitution, pour se représenter -, réunira ses partisans dimanche dans la capitale.
Si aucun ne l’emporte au premier tour, les deux premiers se retrouveront pour un second tour le 19 décembre.
L‘élection est organisée quelques mois après une crise politique qui a fait deux morts. L’opposition dénonçait la volonté du président de la museler. Un gouvernement d’union nationale a été mis en place en juin et permis d’apaiser la situation politique.
AFP
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