Mali
Le lieutenant-colonel Kalana Amunupure opérant pour la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) rattrapé par son passé ? C’est en tout cas ce que laisse croire une déclaration du porte-parole des Nations unies, Stéphane Dujarric, ce vendredi.
L’ONU a, en effet, obtenu du gouvernement du Sri-Lanka le rapatriement de ce commandant qui était à la tête d’un contingent fort de 200 hommes au sein de la Minusma. L’homme aurait un sombre bilan en matière des droits de l’homme, “sur la base d’informations reçues récemment”, a déclaré M. Dujarric, sans force de détails.
Cette décision de l’ONU semble faire écho à une enquête du journal The Guardian publiée en juillet. À l‘époque, le journal britannique avait cité un rapport confidentiel qui incriminait un commandait sri-lankais – dont le nom n’a pas été dévoilé – pour des atrocités commises dans son pays à la fin des années 2000. Un rapport réalisé par l’ONG sud-africaine The International Truth and Justice Project, ITJP, enquêtant sur les atrocités au Sri Lanka.
Le conflit entre les forces sri-lankaises et la guérilla séparatiste des Tigres de libération de l’Eelam tamoul (LTTE) s’est achevé en 2009 après avoir fait plus de 100.000 morts. À la fin du conflit, les forces sri-lankaises ont été accusées d’avoir tué jusqu‘à 40.000 civils tamouls.
Ces dernières années, l’ONU a été épinglée pour les écarts commis au sein de ses missions de maintien de la paix. Les critiques évoquaient du reste l’omerta ou le laxisme de l’institution. L’ONU a toutefois promis de mettre un terme à l’impunité.
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