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Algérie - Tensions à l'Assemblée nationale : le poste de président déclaré vacant

Algérie - Tensions à l'Assemblée nationale : le poste de président déclaré vacant

Algérie

Le bras de fer se durcit entre le président de l’Assemblée populaire nationale (APN) et les membres de son parti, le FLN (Front de Libération nationale, au pouvoir). Ce mercredi, les membres du bureau de l’Assemblée ont déclaré vacant le poste de président, jusque-là occupé par Saïd Bouhadja, à l’issue d’une réunion extraordinaire.

Cette décision est la dernière d’un feuilleton agité qui dure depuis plus de trois semaines au sein l’institution législative algérienne. Il y a une vingtaine de jours, en effet, cinq chefs des groupes parlementaires issus de la majorité dont du FLN ont exigé la démission du président de l’APN. Dans une pétition signée par 351 députés sur les 462 que compte la première chambre du Parlement algérien, ils lui reprochent des “dépassements et violations” enregistrés au sein de l’institution législative.

Parmis ces griefs, “l’ajournement intentionnel de l’adoption du règlement intérieur de l’APN, la marginalisation des membres de la Commission des affaires juridiques, une mauvaise gestion, la non répartition des missions à l‘étranger sur la base de la représentation proportionnelle et recrutement aléatoire et douteux”.

Luttes intestines

Mais pour certains, c’est le limogeage du secrétaire de l’Assemblée, lui aussi issu des rangs du FLN qui a mis le feu aux poudres. Jusqu‘à ce mercredi encore, les portes de l’institution avaient été cadenassées pour interdir l’accès à Saïd Bouhadja. A présent, les députés contestataires s’appuient sur l’article 10 du règlement intérieur de l’APN qui stipule qu’“en cas de vacance de la présidence de l’APN par suite de démission, d’incapacité ou d’incompatibilité ou de décès”, l’institution peut organiser l‘élection d’un nouveau président dans un délai maximum de 15 jours.

Malgré ces fortes pressions, Saïd Bouhadja refuse de démissionner, qualifiant de farfelues les accusations portées contre lui. Il dit attendre une injonction du chef de l’Etat Abdelaziz Bouteflika avant de se retirer. Peu présent au devant de la scène politique algérienne, le président Bouteflika n’a toujours pas réagi au scandale.

Ces rififis au sein de la chambre basse du Parlement algérien interviennent en pleine reconfiguration de la hiérarchie de l’armée, où plusieurs généraux ont été tout simplement remerciés. De quoi traduire, selon les observateurs de la vie politique algérienne, des luttes au plus haut sommet de l’Etat à quelques mois de l‘élection présidentielle qui interviendra en avril prochain.

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