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Burkina : première pierre d'un monument à la mémoire de Thomas Sankara

Burkina : première pierre d'un monument à la mémoire de Thomas Sankara

Burkina Faso

Le Comité international mémorial – Thomas Sankara a posé lundi à Ouagadougou la première pierre d’un monument de 5 m de haut dédié à la mémoire du père de la révolution burkinabè assassiné lors d’un coup d‘État en 1987.

La statue, un bronze en ronde bosse, sera érigée sur une superficie de quatre hectares au Conseil de l’Entente, le siège du Conseil national de la révolution, où le président Sankara a été tué par un commando le 15 octobre 1987 à 37 ans lors du coup qui porta au pouvoir son compagnon d’armes Blaise Compaoré.

Ce dernier, soupçonné d’avoir participé au complot par de nombreux Burkinabè, fut à son retour renversé lors d’un soulèvement populaire le 31 octobre 2014. La mort de Thomas Sankara, devenue une figure panafricaine, était un sujet tabou pendant ses 27 ans de pouvoir.

Sur chacune des quatre faces du socle en béton de trois mètres de haut figureront trois bustes des douze camarades tués en même temps que le capitaine Sankara, a expliqué à l’AFP, un des concepteurs du monument, Jean-Luc Aristide Bambara.

“Réinventer l’avenir”

“La pose de cette première pierre en ce jour anniversaire de l’assassinat de Thomas Sankara et de ses douze compagnons nous offre l’occasion de commémorer ce triste événement et de nous remémorer le sacrifice ultime que le président du Conseil national de la révolution a accepté d’assumer avec lucidité, courage et dignité”, a déclaré le président du Comité international mémorial – Thomas Sankara, le colonel Bernard Sanou.

Le monument permettra à “tous ses héritiers d’avoir un lieu de rencontre, d’inspiration, de ressourcement de l’idéal du président Thomas Sankara, afin de continuer à oser réinventer l’avenir”, a estimé le colonel Sanou.

Plusieurs centaines de personnes, dont des membres du gouvernement, ont assisté à la cérémonie suivie d’une procession jusqu’au bâtiment “Burkina” devant lequel, le président Sankara a été abattu.

Arrivé au pouvoir par un coup d’Etat, en 1983, Thomas Sankara, parfois qualifié de “Che africain”, faisait face à une contestation montante dans le pays en raison de ses choix sans concession, alors que sa dénonciation de l’impérialisme et ses liens avec les sulfureux dirigeants de la Libye et du Ghana lui valaient de solides inimitiés à l’extérieur.

AFP

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