Cameroun
Malgré le long délai de publication officielle, des résultats de centaines de bureaux de vote sur 25.000 installés dans tout le pays, circulaient sur les réseaux sociaux dès dimanche soir.
Dans le Sud-Ouest et le Nord-Ouest, les deux régions anglophones frappées depuis un an par un conflit meurtrier entre des séparatistes et l’armée, des troubles ont émaillé le scrutin, auquel très peu de votants ont participé. Des coups de feu ont été entendus dans les deux capitales régionales, Buea et Bamenda, toute la journée et trois hommes armés, séparatistes présumés qui tiraient sur des passants, ont été abattus par les forces de l’ordre à Bamenda.
Selon Hans de Marie Heungoup, chercheur à l’International Crisis Group (ICG), “quasiment tous les retours nous parvenant situent le taux de participation en deça de 5 %” dans ces régions anglophones du Sud-Ouest et du Nord-Ouest où plus de 300.000 personnes ont dû fuir leur domicile.
Dans le reste du pays, le vote s’est déroulé sans incident majeur rapporté, notamment à Yaoundé et Douala, capitales politique et économique.
Dans la région de l’Extrême-Nord, “verrou” de l‘élection car la plus peuplée du Cameroun, il n’y a eu que très peu de représentants de partis d’opposition, censés surveiller le bon déroulement du vote, selon des témoignages concordants.
AFP
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