Bienvenue sur Africanews

Merci de choisir votre version

Regarder en direct

Infos

news

Au Burundi, les ONG étrangères suspendues d'activités pour trois mois

Au Burundi, les ONG étrangères suspendues d'activités pour trois mois

Burundi

Dès ce lundi 1er octobre, toutes les ONG étrangères opérant au Burundi seront suspendues d’activités pour trois mois. L’annonce a été faite ce jeudi par le Conseil national de sécurité, présidé par le chef de l’Etat Pierre Nkurunziza.

Publié à 10h14 GMT *** Mis à jour à 14h24 GMT

“Après avoir analysé le fonctionnement des ONG oeuvrant au Burundi, le Conseil national de sécurité (CNS) a constaté que la plupart d’entre elles ne se conforment ni à la loi, ni aux textes qui les régissent”, a affirmé jeudi soir le secrétaire exécutif du CNS, le général Sisas Ntigurirwa, dans un message lu à la télévision.

Par cette mesure drastique, Bujumbura espère amener les ONG à se soumettre à une loi sur le respect des équilibres ethniques dans le pays. En effet, la loi n°1/01 du 23 janvier 2017 portant cadre général de coopération entre le Burundi et les ONG, est ainsi libellé : “le recrutement du personnel local doit se faire dans le respect des équilibres ethniques et de genre prescrit dans la Constitution de la République du Burundi”.

Soit 60 % de Hutus et 40 % de Tutsis. Un principe de répartition auquel sont astreints les ONG ainsi que l’administration publique et privée.

Une recommandation des Accords d’Arusha

Le respect des équilibres est consigné dans l’Accord d’Arusha pour la Paix et la Réconciliation au Burundi qui a permis, en l’an 2000, de mettre un terme à la guerre civile dans le pays. Réitérée dans la nouvelle Constitution promulguée le 7 juin dernier, la loi confère au Sénat toutes les compétences en matière de vérification et de contrôle.

Mi-Septembre, le Sénat burundais avait annoncé des descentes dans les locaux des ONG pour la vérification des équilibres régionaux. Toutefois, plusieurs organisations non-gouvernementales ont refusé de se conformer à la loi, évoquant des raisons d‘éthique.

Aujourd’hui, le retour de leurs activités est conditionné au respect de cette loi qui prévoit en outre, un strict contrôle de leurs finances et des frais administratifs.