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Cameroun : deux civils abattus en zone anglophone (témoins)

Cameroun : deux civils abattus en zone anglophone (témoins)

Cameroun

Aux dires de témoins, deux civils ont été abattus ce lundi à Buea, la capitale du Sud-ouest, en zone anglophone. Les deux parties anglophones du pays font l’objet de violences parfois extrêmes, depuis les velléités séparatistes (des anglophones).

Joint au téléphone par l’AFP à Douala, l’un des témoins fait entendre que “les militaires ont tué deux personnes ce jour (lundi) à Buea”. Les deux victimes étaient non loin de la route, à Street Two Soppo, lorsqu’elles ont reçu les tirs des hommes en arme. Toujours selon ce témoin, le premier tué était un chauffeur de taxi, tandis que la seconde était un boutiquier.

Un autre homme, habitant de Buea, donne une version similaire des faits : “deux jeunes ont été tués par des militaires. Mon frère, qui vit là où ça s’est passé, a vu les militaires partir après les avoir tués.”

La tension s’est étendue aussi ce lundi matin à Molyko, le quartier estudiantin de Buea, où des tirs ont été entendus. Comme cela est maintenant le cas après des atrocités ou scandales, des photos et vidéos des victimes ont très vite été postées sur les réseaux sociaux le jour même des faits. Sur ces images, le quartier de Buea. A terre, gisent les corps des deux hommes. L’un au beau milieu de la route, l’autre, sur le bas-côté.

Pendant ce temps, la présidentielle approche

Cette déferlante de violences n’entame en rien le processus électoral lancé au Cameroun, qui vit la ferveur de la présidentielle prévue pour le 7 octobre prochain. Parmi les neuf candidats au fauteuil suprême, le président Paul Biya, aux commandes depuis 1982.

Mais ce contexte électoral n’est pas fait pour arranger la situation dans les deux zones anglophones, où la situation sécuritaire se désagrège au fur et à mesure qu’approche la date du scrutin. Les deux camps restent à couteaux tirés. Tandis que les anglophones jurent que les élections n’auront pas lieu dans leurs zones, Yaoundé promet plutôt le contraire.

Pour sa part, Elections Cameroon (Elecam), l’organe chargé de l’organisation de l‘élection, opte pour la prudence, annonçant de fait que bon nombre de bureaux de vote logés en zones anglophones seraient délocalisés. Motif ? Raison évidente de sécutrité.

Les chiffres relatifs à ces violences sont parlants. D’après le centre d’analyses International Crisis Group (ICG), ce sont 170 membres des forces de sécurité et “au moins 400 civils” qui ont péri dans ce conflit qui semble s‘éterniser.

Jusqu‘à ce jour, aucun dialogue n’a été formellement initié entre Yaoundé et les séparistes anglophones, dont presque tous les meneurs ont été arrêtés.

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