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Zimbabwe - violences post-électorales : 27 opposants en liberté provisoire

Zimbabwe

La justice zimbabwéenne a remis mardi en liberté provisoire, 27 partisans de l’opposition arrêtés par la police la semaine dernière, lors des violences post-électorales.

Les prévenus, qui réfutent les accusations de “violence sur la voie publique”, doivent payer une amende de 50 dollars chacun, pointer au bureau de police de Harare vendredi et repasser devant un juge le 4 septembre, a précisé Denford Halimani, un de leurs avocats qui a par ailleurs souligné que la défense était “à l‘évidence très contente” de la décision.

“Le tribunal a abordé le fond de l’affaire et a souligné les faiblesses criantes de cette affaire d’Etat, que nous avons également soulignées au cours de nos observations. Nous ne doutons pas que ces personnes soient libérées. Elles seront acquittées. En fait, ce serait un gaspillage des ressources de l’Etat que d’envisager même de poursuivre ces personnes. “ A-t-il déclaré.

Une sentence qui va à l’encontre de celle requise par le procureur Michael Reza qui plaidait pour une prolongation de la détention des 27 prévenus. “La mort de six personnes, les voitures brûlées, sont directement liées aux accusés”, avait-il estimé.

Des violences ont éclaté la semaine dernière et six personnes ont été tuées lors d’une opération de répression menée par l’armée contre des manifestants contestant les résultats des élections générales du 30 juillet.

De nombreuses inquiétudes

Les chefs de mission au Zimbabwe de l’Union européenne, des Etats-Unis, de la Suisse et du Canada ont dans une déclaration commune fait part de leur “grave inquiétude quant à l‘éruption de violence et des sérieuses violations des droits de l’Homme”.

Ils “pressent le gouvernement de respecter les droits de Zimbabwéens” et “saluent l’engagement pris par le président de former une commission d’enquête indépendante” sur le sujet.

L’organisation Human Rights Watch (HRW) a dénoncé l’intensification de la “répression” dans le pays, accusant “les forces de sécurité et des hommes armés non identifiés” de “frapper et harceler une multitude de personnes”.

“Le respect des Droits de l’Homme et de règles démocratiques promis par le président Mnangagwa s’est évaporé. Son administration doit agir rapidement pour revenir” dans le droit chemin, a ajouté HRW.

Des résultats que conteste également le MDC qui a promis de lancer un contentieux, affirmant que le vote avait été truqué.

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