République démocratique du Congo
En République démocratique du Congo, la police déployée sur les voies principales de la frontière avec la Zambie, dans l’attente de l’arrivée de l’opposant congolais en exil Moise Katumbi. Ce dernier a renoncé vendredi à atterrir à Lubumbashi pour rentrer en République démocratique du Congo où il veut se présenter à la présidentielle de décembre.
“Autorisation de survol et d’atterrissage refusée par Kinshasa ! Nous décollons en direction de Ndola pour prendre la route de Lubumbashi”, a tweeté un porte-parole de M. Katumbi, Olivier Kamitatu.
Au moins deux barrages policiers filtraient vendredi matin l’accès à l’aéroport de Lubumbashi, a constaté l’AFP. Aucun mouvement particulier n‘était enregistré à l’aéroport.
La route principale conduisant vers la Zambie est bloquée par un camion placé en travers de la voie juste avant le péage marquant la sortie de Lubumbashi, a constaté un journaliste de l’AFP.
Des partisans de M. Katumbi s‘étaient repliés vers un hôtel avant de prendre la route vers la Zambie, à 90 km de Lubumbashi.
“Comme vous pouvez le voir, nous attendons le président (Katumbi) mais le pouvoir ne veut pas qu’il soit là”, a déclaré à la presse le frère de M. Katumbi, Abraham Soriano, un des responsables politiques d’Ensemble.
M. Katumbi qui devait partir de Johannesbourg était injoignable dans la matinée. Son entourage ne pouvait pas confirmer qu’il avait bien quitté l’Afrique du sud.
Risque de condamnation
La veille, le parquet avait souligné, dans un communiqué, que M. Katumbi était “inculpé” pour “atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’État” et qu’il serait “en état d’arrestation immédiate” en cas de retour.
Ex-proche du président Joseph Kabila passé à l’opposition en 2015, M. Katumbi a quitté la RDC en mai 2016 pour des raisons médicales et n’est pas rentré depuis.
Il avait annoncé son intention de rentrer en RDC vendredi matin via son ex fief de Lubumbashi pour déposer sa candidature à la présidentielle du23 décembre avant la date-butoir du 8 août.
En son absence, il a été condamné à trois ans de prison dans une affaire de spoliation immobilière pour laquelle il a fait appel.
Il est également poursuivi pour recrutement de mercenaires présumé. Son procès a été renvoyé au 10 octobre.
“Des farces judiciaires”, a déclaré récemment son avocat parisien Éric Dupond-Moretti, qui balaie aussi une troisième accusation (la nationalité italienne), estimant que “rien n’interdit qu’il rentre en RDC”.
AFP
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