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Cinéma : la 22e édition du Festival Écrans noirs fait la part belle aux jeunes talents

Cinéma : la 22e édition du Festival Écrans noirs fait la part belle aux jeunes talents

Cameroun

On assiste à l‘émergence d’une génération de jeunes talents dans l’industrie cinématographique africaine. Le Festival Ecrans Noirs à Yaoundé au Cameroun 14 au 22 juillet 2018 a servi de cadre à l’affichage de certains de leurs travaux qui ont clairement démontré leur créativité.

L’envoyée spéciale d’Africanews Linnete Bahati a pu en rencontrer quelques-uns pour connaître leur point de vue sur le rôle qu’ils entendent jouer dans cet univers dont ils sont passionnés.

“Je pense que tout comme les gens qui étaient là auparavant, les jeunes devraient véhiculer la culture de l’Afrique à travers le cinéma et l’exposer au monde comme les autres cinéastes qui ont été là avant nous. Pourquoi ne pas le faire mieux ? La plupart des gens savent que l’Afrique est un endroit où les gens sont marginalisés, il y a la souffrance et la pauvreté. Les nouveaux cinéastes devraient être en mesure d’apporter un nouvel angle de tournage où ils peuvent réellement montrer le contexte africain,” affirme la réalisatrice camerounaise Delphine Itambi.

“Il faudrait déjà savoir qu’en tout métier, il faut un apport un peu plus actuel, si on laisse le cinéma seulement aux personnes d’une certaine génération, il aura tendance à compter des histoires de faits passées. Les jeunes ont une nouvelle vision des choses, ils doivent apporter leur appui à tout ceci afin qu’on puisse avoir un cinéma qui traverse et qui transgresse les périodes,” argumente Ruja Esther.

Mais ils est évident que ce n’est pas facile de travailler dans une industrie dominée par des personnalités beaucoup plus âgées et plus expérimentées.

Bien que les jeunes soient souvent perçus comme le creuset de l’avenir, peu de choses sont faites pour soutenir les idées de ces cinéastes en puissance.

“Nous n’avons pas assez de structures de formation ici au Cameroun. La plupart des gens n’ont pas les moyens d’aller à l‘étranger pour étudier le cinéma. Le tournage de films est pratique, pas seulement théorique. Si vous voulez être bon parfois, vous devez être pratique. Il y a beaucoup de jeunes cinéastes en herbe qui n’ont pas l’occasion d‘être opérationnels, donc personne ne les forme. Ils apprennent sur le tas, mais ça pourrait être mieux,” déplore Delphine Itambi.

La 22e édition du Festival du film Ecrans Noirs est peut-être terminée. Mais ce n’est pas fini pour ces cinéastes, c’est seulement le début d’un voyage pour continuer à contribuer au développement du cinéma en Afrique.

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