République démocratique du Congo
Les supputations se multiplient à l’approche du retour annoncé de Jean Pierre Bemba la semaine prochaine, en République démocratique du Congo. La coalition au pouvoir estime que l’ancien vice-président n’est pas éligible à la prochaine présidentielle.
La Majorité présidentielle en RDC sort de son silence. Elle remet notamment en cause la candidature de Jean Pierre Bemba à la présidentielle alors que ce dernier annonce son retour pour le mardi prochain.
Jean-Pierre Bemba “pourrait tomber sous le coup de l’article 10 de la loi électorale”: les personnes condamnées pour corruption sont “inéligibles”, a déclaré le porte-parole de la Majorité présidentielle (MP) Alain Atundu devant la presse.
M. Atundu souhaite que Jean-Pierre Bemba s’engage “par une déclaration solennelle” à ne pas se présenter “s’il s’avérait qu’il se trouvait dans un cas d’inéligibilité prévue par la loi électorale”.
Arrêté en 2008 par la Cour pénale internationale et condamné pour crimes de guerre, l’ancien vice-président congolais a été acquitté fin mai de crimes de guerre et crimes contre l’humanité qui pesaient sur lui, et placé en liberté provisoire. Toutefois, il reste sous le coup d’accusation pour “subornation de témoins” dans une affaire annexe.
Le mystère Kabila
Interrogé par Reuters sur cette présumée inéligibilité de M. Bemba, le président de la Commission électorale, Corneille Nangaa, a déclaré qu’il s’agit d’un débat de politiciens qui ne concerne en aucun cas la Commission électorale.
Du côté du parti de Jean Pierre Bemba, le MLC, on estime qu’il n’est pas du ressort de la coalition au pouvoir de décider qui sera candidat ou non. Dans une récente interview, M. Bemba a affirmé qu’il était le seul candidat de poids capable d’affronter le président Joseph Kabila. Même si, a-t-il ajouté, il reste ouvert à une candidature unique de l’opposition à laquelle il apporterait son soutien.
Moïse Katumbi, autre candidat de l’opposition actuellement hors du pays, a maintes fois annoncé son retour. Mais, une fois en RDC, il pourrait tomber sous le coup d’une arrestation alors qu’il est poursuivi dans plusieurs dossiers (condamnation à trois ans de prison dans une affaire immobilière, recrutement de mercenaires, possession de la nationalité italienne…).
La présidentielle congolaise qui est prévue se tenir le 23 décembre 2018 devrait mettre fin aux 17 ans de règne du président Kabila alors que ce dernier a épuisé ses deux mandats constitionnels. S’il a jusque-là gardé le silence sur son avenir politiques, ses soutiens estiment toutefois qu’il a le droit de briguer un troisième mandat selon une clause de la nouvelle Constitution promulguée en 2011.
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