Cameroun - présidentielle : les candidats connus

Les candidats à la prochaine présidentielle du Cameroun sont au nombre de 24. Ils ont tous déposé leur dossier de candidature, d’après le directeur général d’Elecam, la Commission électorale de ce pays d’Afrique centrale. Quelques noms reviennent, notamment ceux des candidats de 2011. L’un des grands absents de ce scrutin, sinon, le plus grand absent, est l’opposant historique John Fru Ndi. Il a préféré jeter l‘éponge.

L’on est bien loin de la quarantaine de candidats qui avaient déposé leurs dossiers en 2011 pour tenter de prendre la place de Paul Biya, accroché au fauteuil suprême depuis 1982. Cependant, de nombreux candidats d’il y a 7 ans reviennent défier le président camerounais. Adamou Ndam Njoya, 76 ans, maire de Founban et président de l’UDC (Union démocratique du Cameroun) en fait partie. Il y a aussi Garga Haman Adji, président de l’ADD (Alliance pour la démocratie et le développement), issu du Nord du pays, qui compte ravir la place cette année. Sans oublier Cabral Libii, à l’origine de l’opération ‘‘11 millions d’inscrits’‘.

La relative surprise de ce scrutin vient de l’opposant historique John Fru Ndi qui, pour la première fois depuis les années 1990, ne se retrouvera pas dans l’arène. Probablement contraint par le poids de l‘âge, l’homme de 77 ans (il est né le 7 juillet 1941) a passé le flambeau à Joshua Osih, 49 ans. Ce dernier aura la lourde charge de défendre les couleurs du SDF (Social democratic front), le parti de Fru Ndi.

L’opposition en rangs dispersés

Des candidats postulent pour la première fois, dont Maurice Kamto du MRC (Mouvement pour la renaissance du Cameroun), ancien ministre délégué auprès du ministre de la Justice. En 2011, Kamto rendait le tablier. Selon certaines indiscrétions, l’homme voulait ainsi se préparer pour le scrutin de cette année. Akéré Muna, ancien bâtonnier de l’ordre des avocats, est lui aussi sur la liste des candidats à la présidentielle camerounaise pour la première fois.

L’opposition, jusqu‘à preuve du contraire, évolue en rangs dispersés. En d’autres termes, aucun accord n’a été conclu par les challengers de Biya, en vue de constituer une ligne serrée dans la course au palais présidentiel. Mais il se murmure que le dialogue n’est pas exclu entre les opposants au vieux président. Selon l’un des candidats, ‘‘la pression est forte. Nous ne pouvons pas en dire plus pour le moment, mais nous discutons”.

Les dossiers de candidature déposés, place maintenant à leur étude par le conseil électoral, chargé d’en étudier la viabilité. Et ce, avant le 7 août. Comme le prévoit la loi, tous les candidats dont les dossiers seront rejetés pourront faire appel de la décision devant le Conseil constitutionnel, qui se penchera sur leur cas.

Les Camerounais sont appelés à choisir leur président le 7 octobre prochain, dans un contexte d’insécurité notoire en zone anglophone qui, faut-il le rappeler, est déchirée par une violente crise sur fond de revendications sécessionnistes (anglophones).