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Cameroun anglophone : 20 civils tués en 2 jours par l'armée (ONG)

Cameroun anglophone : 20 civils tués en 2 jours par l'armée (ONG)

Cameroun

Vingt civils, dont cinq étudiants et un enseignant, ont été tués mercredi et jeudi par l’armée camerounaise dans deux localités de la région du Nord-Ouest anglophone, a affirmé vendredi une ONG.

“Le jeudi 12 juillet 2018 à Batibo (Nord-Ouest), les soldats du gouvernement ont tué 15 civils, dont un enseignant et sept membres de sa famille (sa femme, trois enfants, son père, sa mère et sa belle-mère)”, a écrit dans un communiqué posté sur les réseaux sociaux l’ONG Centre pour les droits de l’homme et la démocratie en Afrique, dirigée par l’avocat anglophone Felix Agbor Nkongho.

“Le mercredi 11 juillet 2018 à Bambili (quartier estudiantin situé à la périphérie de Bamenda, le chef-lieu de la région du Nord-Ouest), 5 étudiants de l’Université ont été abattus par des soldats du gouvernement (qui leur ont) ordonné de sortir de leur (chambre) la nuit”, a ajouté l’ONG.

Sollicitées par l’AFP, les autorités n’avaient pas donné suite vendredi soir.

L’ONG de Felix Agbor Nkongho a dit avoir “pu vérifier et authentifier ces rapports de massacres” grâce à des témoins oculaires, des habitants locaux, des “contacts familiaux”, des “images des scènes et d’autres sources”.

L’armée camerounaise est régulièrement accusée par des ONG et des populations de perpétrer des exécutions sommaires dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

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7e mandat pour Paul Biya

Dans ces zones, les combats sont devenus quasi quotidiens entre les forces de sécurité camerounaises et des hommes armés se réclamant de “forces de restauration” d’un Etat anglophone qui avait existé sous mandat britannique entre 1922 et 1961.

Plus de 80 policiers et militaires ont été tués dans ces régions depuis le début du conflit armé, fin 2017.

Jeudi, quatre militaires et un journaliste ont été blessés dans le Sud-Ouest dans une attaque du convoi du ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo, alors que plusieurs combattants séparatistes ont été tués après la riposte des soldats.

Vendredi, le président Paul Biya, qui a annoncé sa candidature à une septième réélection en octobre, a assuré que le Cameroun restera “fidèle” à ses engagements de respecter les droits de l’homme, dans la lutte contre le groupe jihadiste Boko Haram.

Une déclaration faite alors qu’une polémique enfle au Cameroun au sujet d’une vidéo dans laquelle des hommes, militaires camerounais présumés, exécutent deux femmes et leurs deux enfants accusés de complicité avec le groupe jihadiste Boko Haram.

>>> LIRE AUSSI : Présidentielle au Cameroun : Paul Biya candidat à un 7e mandat

AFP

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