Etats-Unis
Bien que satisfait de la normalisation des relations entre l‘Éthiopie et l‘Érythrée, le Conseil de sécurité de l’ONU ne donne pas jusqu’ici son avis quant aux sanctions infligées à l‘Érythrée. L‘Éthiopie plaide pour la levée de ces sanctions.
Les réactions inhérentes à la normalisation des relations entre l‘Érythrée et l‘Éthiopie ne font que tomber. Elles viennent de tous les coins et recoins de la Planète. Et surtout de toutes les institutions ou presque. Après l’UA et l’UE hier au lendemain de la rencontre à Asmara entre Abiy Ahmed et Isaias Afwerki, c’est aux Nations-Unies de se prononcer.
Pour l’institution planétaire de maintien d’ordre le rétablissement des relations entre les deux frères ennemis d’hier est une aubaine quant à la consolidation de la paix dans la Corne de l’Afrique.
Mais l’instance ne s’est pas prononcée sur les sanctions qui visent l‘Érythrée après que les représentants des États-Unis, de la Chine, de la Grande-Bretagne, de la France et de la Côte d’Ivoire ont exprimé quelques inquiétudes. La Côte d’Ivoire par exemple souhaite que la déclaration mentionne un différend frontalier entre l‘Érythrée et Djibouti, une initiative soutenue par plusieurs autres membres, qui n’a toutefois pas été incluse.
L‘Érythrée est depuis 2009 sous un embargo sur les armes après que des experts américains surveillant les sanctions contre la Somalie l’ont accusée d’apporter un soutien politique, financier et logistique aux groupes armés mettant en péril la paix et la réconciliation en Somalie. Accusation intervenue après que Djibouti a mis en cause Asmara suite à des affrontements meurtriers qui ont éclaté en juin 2008 entre les deux pays de la Corne de l’Afrique.
L‘Éthiopie plaide pour la levée des sanctions contre sa voisine
L‘Érythrée de son côté a toujours rejeté ces accusations. Mais, en vain. Et l‘Éthiopie, actuellement membre du Conseil de sécurité entend lui emboîter le pas. Le gouvernement d’Abiy Ahmed a en effet indiqué lundi qu’il souhaitait que les Nations unies lèvent les sanctions contre l’Erythrée.
Pas si facile, car le Conseil de sécurité, composé de 15 membres, devrait renouveler en novembre un embargo sur les armes et des sanctions ciblées contre l‘Érythrée.
Il pourrait choisir d’adopter une résolution avant la levée des sanctions. Une résolution a besoin de neuf votes en faveur et pas de veto par les États-Unis, la Chine, la Russie, la Grande-Bretagne ou la France.
Cependant, une résolution de novembre 2017 renouvelant les sanctions a également exhorté l‘Érythrée et Djibouti « à continuer à maintenir une atmosphère de calme et de retenue et les appelle à rechercher toutes les solutions disponibles pour régler leur différend frontalier de manière pacifique ».
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REUTERS
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