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Le Nigeria décrète "l'état d'urgence" contre la corruption

Le Nigeria décrète "l'état d'urgence" contre la corruption

Nigéria

Le chef de l’Etat nigérian Muhammadu Buhari compte intensifier la bataille qu’il mène contre la corruption. Une mesure imagée par le vocable “d‘état d’urgence”, annoncée la semaine dernière. A moins d’un an de la présidentielle dans le pays, c’est aussi une manière pour le président Buhari de remettre les compteurs à zéro.

Le Nigeria se relance – activement cette fois – dans la lutte contre la corruption. “L‘état d’urgence”, terme généralement attribué à la sécurité territoriale, utilisé par le chef de l’Etat Muhammadu Buhari illustre toute l‘énergie qui y sera consacrée.

Première visée de cette course contre la corruption, le rapatriement et le gel de biens mal acquis et des gains provenant de la vente de biens illégalement acquis, annonce un décret de la présidence communiqué la semaine dernière.

Pour le chef de l’Etat nigérian, c’est un important préalable pour endiguer ce fléau qui ronge l‘économie nigériane. À l’en croire, les fonds mal acquis actuellement détectés, représenteraient environ 1,4 milliard d’euros. Or, soutient-il, cet argent aurait pu être utilisé dans la réalisation de projets d’intérêt public.

Autres mesures envisagées par l’administration Buhari, des actions antifraudes dans les banques et des actions contre l‘évasion fiscale.

L’option de la dernière chance

À Abuja, la nouvelle politique est prise avec un enthousiasme modéré. En effet, ce n’est pas la première que le président Buhari s’engage à éradiquer la corruption. Depuis le début de son mandat en 2015, la lutte contre la corruption a été l’un de ses chevaux de bataille.

Certes des millions de dollars mal acquis ont été récupérés, mais pour nombre d’observateurs, l’opération s’est transformée en un pugilat politique pour l’ancienne administration et pour les opposants à Muhammadu Buhari.

Quoi qu’il en soit, à moins d’un an de la présidentielle au Nigeria, cette nouvelle annonce coup de poing est une bonne carte à jouer pour le président sortant, tiraillé entre les critiques sur l’insistance des attaques de Boko Haram, la corruption endémique et les conflits intercommunautaires. Il y joue sa réélection au scrutin de février 2019.

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