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Zimbabwe : le candidat Mnangagwa hanté par les fantômes des massacres de l'ère Mugabe

Zimbabwe

Alors que la date de la prochaine élection présidentielle au Zimbabwe approche, le passé du président sortant Emmerson Mnangagwa parasite son message de renouveau pour le pays.

En tant qu’ancien bras droit de Mugabe, il est accusé d’avoir coordonné les opérations de l’armée dans la région du Matabeleland entre 1982 et 1987.

Les massacres baptisés Gukurahundi par les populations locales ont causé la mort d’environ 20 000 personnes.

“Gukuranhundi a tué mon fils, témoigne Melwa Ngweya, le père de l’une des victimes. Il avait 15 ans, il était en classe de 4e au collège. Il l’ont pris comme un jeune collégien et c‘était très pénible et c’est toujours pénible. Il était tout juste un élève de 4e. Maintenant je n’ai plus que quatre enfants”.

Le débat sur la responsabilité de Mnangagwa dans ce massacre a de nouveau pris de l’ampleur au lendemain de l’attaque à la grenade dont il a été victime à la fin d’un meeting à Bulawayo, au coeur du Mata-be-le-land.

Alors que le président a tenu à dédouaner les populations de la ville frondeuse pour accuser les partisans de son prédécesseur, des analystes y voient surtout le signe de la rancoeur que les ressortissants de la région nourrissent encore contre celui qui est devenu le chef de l‘État du Zimbabwe.

“Pour moi, Emmerson Mnangagwa est un diable, il était un diable et il demeure un diable, s‘énerve une habitante de Bulawayo. Basiquement, je ne voterai pas pour la ZANU-PF. Ils ont été les commanditaires du Guku-rahu-ndi, ils ne s’en offusquent pas, ils ne l’admettent pas, et ne se sont même pas excusés. Sans justice pour le Gukurahundi, pour moi, la ZANU-PF reste la ZANU-PF. Ils sont des meurtriers”.

Lors de son passage à Bulawayo et à Gwada, l’autre centre urbain de la région, le président Mnangagwa a promis d’accélérer le processus de décentralisation inscrit dans la Constitution de 2013 et de créer des emplois.

Malgré la polémique, il est crédité selon un sondage de 42 % des intentions de vote à Bulawayo contre 31 % pour Nelson Chamisa, le leader du MDC.

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