Maroc
Le numéro deux de la diplomatie américaine, John Sullivan, a apporté vendredi à Rabat son soutien au plan d’autonomie, “sérieux et crédible”, proposé par le Maroc pour le Sahara occidental.
“C’est un plan sérieux, réaliste et crédible, capable de satisfaire les aspirations de la population du Sahara Occidental”, a déclaré M. Sullivan lors d’un point de presse conjoint avec son homologue Nasser Bourita, dans le cadre d’une visite diplomatique au Maroc.
Ce soutien appuyé coïncide avec la présence de l‘émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental, Horst Koehler, dans le territoire appelé par Rabat “Provinces du sud du Royaume” et qui couvre les deux-tiers de l’ancienne colonie espagnole dont le statut n’a pas encore été réglé.
“Nous soutenons le processus diplomatique de l’ONU et les efforts pour trouver une solution politique mutuellement acceptable au conflit qui apporte l’autodétermination au peuple du Sahara occidental”, a déclaré M. Sullivan. “Mais le plus important est notre dialogue avec le gouvernement marocain et notre soutien à ce que nous considérons comme un plan sérieux et réaliste.”
M. Koehler faisait étape vendredi à Dakhla – une ville située au nord de la Mauritanie -, selon la presse locale.
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Positions tranchées de Rabat et du Polisario
Prévue du 23 juin au 1er juillet, sa deuxième tournée régionale devait le conduire “à Alger, Nouakchott, Tindouf, Rabouni, Rabat, Laayoune, Smara et Dakhla”, selon le programme annoncé par l’ONU.
Son objectif est de relancer des négociations de paix entre le Maroc et le Front Polisario, au point mort depuis dix ans.
Le Polisario réclame un référendum d’autodétermination pour le Sahara occidental, une étendue désertique de 266.000 km². Le Maroc rejette toute solution autre qu’une autonomie sous sa souveraineté.
Rabat avait pris à partir de 1975 le contrôle de la majeure partie du Sahara occidental, après le départ de la puissance colonisatrice espagnole. Le Polisario, qui luttait contre la domination espagnole, y a proclamé en 1976 une République arabe sahraouie démocratique (RASD) et combattu les troupes marocaines, jusqu‘à un cessez-le-feu conclu en 1991.
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La tournée de M. Koehler a permis à chacun de réaffirmer son point de vue : le Polisario souhaite que la relance des négociations permette “de préparer la voie à l’accès du peuple sahraoui à son droit à l’autodétermination” ; Rabat insiste sur “la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara”.
Le Maroc souhaite impliquer l’Algérie dans le processus mais Alger a fait savoir en avril son refus d’y prendre part.
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AFP
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