Russie
Lionel Messi a raté ses débuts – et un penalty – au Mondial-2018, alors que l’arbitrage vidéo a fait une entrée spectaculaire, sans couac, dans l’histoire de la Coupe du monde, avec un penalty accordé à la France, victorieuse dans la douleur de l’Australie (2-1).
La technologie au secours des Bleus
On approche de l’heure de jeu de France-Australie. Les Français, accrochés (0-0), rencontrent alors de grosses difficultés face à un adversaire tenace. Soudain, l’arbitre uruguayen Andres Cunha se précipite sur la touche pour vérifier, images à l’appui, si un défenseur australien a bien fait faute sur Antoine Griezmann dans la surface de réparation. Décision : penalty, transformé par l’attaquant de l’Atletico Madrid. L’assistance vidéo (VAR) vient d’entrer dans l’histoire de la Coupe du monde.
Dans la foulée, M. Cunha accorde, sans aucun recours à la vidéo, un penalty aux Australiens, pour une main évidente du défenseur Samuel Umtiti dans la surface de réparation. Mile Jedinak égalise alors pour les Socceroos, avant que Paul Pogba ne donne la victoire aux Français d’une superbe frappe en fin de match (81e). “L’essentiel est là”, a synthétisé Didier Deschamps.
CR7: 3, Messi : 0
Hannes Halldorsson est fou de joie au coup de sifflet final: le gardien des “Vikings” a stoppé un penalty de Lionel Messi et l’Islande, pour sa première Coupe du monde, a neutralisé l’Argentine et ses cracks (1-1). “J’avais fait mes devoirs, on sait que c’est le genre de situation qui peut se produire”, a commenté le héros du match.
La planète foot attendait autre chose qu’un “Leo” Messi qui a tout raté. Sergio Agüero a inscrit l’unique but argentin et Diego Maradona, en tribunes, s’est renversé dans sa chaise quand Messi a manqué un dernier coup franc!
On attendait plutôt une réaction d’orgueil. Car, vendredi soir, Cristiano Ronaldo, grand rival de la star du Barça, a éclaboussé de son talent le choc Portugal-Espagne (3-3) avec un triplé…
Combien de temps encore un trophée majeur va-t-il se refuser à Messi avec l’Albiceleste? Ce trou béant dans le palmarès est une insulte au talent de la Pulga qui, à 30 ans, sait que le temps passe et que les quatre finales perdues (trois en Copa America et celle au Mondial-2014 au Brésil) font tache.
Cueva rate aussi un penalty…
Lui aussi a manqué un penalty, mais il aura plus de mal à s’en remettre que Messi: le Péruvien Christian Cueva en pleurait au coup de sifflet final. Ca faisait 32 ans que le Pérou n’avait plus joué en Coupe du monde et c’est le Danemark qui a brisé ses rêves de victoire sur un but de Youssouf Poulsen (1-0).
L’entrée de Paolo Guerrero, joueur emblématique des Incas à 34 ans, après l’heure de jeu, n’a rien changé. Le Danemark rejoint les Bleus en tête du groupe et prend aussi une option sur les 8e de finale.
C’est tout de même une petite victoire pour Guerrero, suspendu pour un contrôle positif à un métabolite de la cocaïne et qui ne devait pas disputer le Mondial russe. Mais le Tribunal fédéral suisse a estimé que son ultime recours contre cette sanction “suspendait la suspension” de l’attaquant, soutenu par le syndicat des joueurs professionnels.
Un régime d’exception qui permet à l’ancien joueur du Bayern et de Hambourg, aujourd’hui à Flamengo (Brésil), de faire partie de la fête russe. “El Depredator” (le Prédateur) rentrera-t-il au pays à l’issue du premier tour ?
Croatie, grande gagnante
Et la bonne opération du jour revient à la Croatie, victorieuse du Nigéria grâce à un but contre son camp d’Oghenekaro Etebo et un penalty de la vedette du Real Madrid Luka Modric (2-0).
Voilà l‘équipe à damiers qui prend seule la tête du groupe D, puisque l’Argentine a été muselée par l’Islande. De quoi raviver le souvenir d’un Euro-2016 fini devant l’Espagne en poule avant de ne céder qu’en prolongation face aux futurs champions d’Europe portugais. De quoi aussi entretenir le rêve des Croates d’une épopée mode 1998, lorsque la génération de Davor Suker avait atteint le dernier carré.
Dimanche, c’est le jour des seigneurs. L’Allemagne, championne du monde en titre, affronte le Mexique. Et le Brésil, autre favori, croise la Suisse. Tout le monde attend Neymar. “Il est toujours rapide, il n’a pas perdu cette vitesse mais il n’est pas à 100 %. J’espère qu’il sera en forme dimanche”, a confié son sélectionneur Tite.
AFP
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