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Hausse des prix du ciment au Sénégal : le gouvernement veut mener l'enquête

Hausse des prix du ciment au Sénégal : le gouvernement veut mener l'enquête

Sénégal

La récente augmentation des prix du ciment au Sénégal a fait réagir le gouvernement qui veut en savoir plus. Alioune Sarr, le ministre sénégalais du Commerce, a enjoint ses équipes d’ouvrir une enquête à ce sujet.

“Si le fondement de cette hausse n’est pas basé sur des éléments de structures des prix concrets, le gouvernement prendra ses responsabilités”, a annoncé lundi M. Sarr en marge d’une réunion sur la Zone de libre-échange continentale (ZLEC) qui s’est ouverte dimanche à Dakar.

Depuis quelques jours en effet, le prix de la tonne de ciment est passée de 60 000 à 65 000, sans que les trois principales cimenteries du pays – qui appliquent toutes ces nouveaux tarifs – n’en donnent une explication.

Dakar est d’autant plus embarrassé que les cimenteries Dangote, Ciments du Sahel et Sococim ont pratiqué ces prix sans consulter au préalable le Comité national de suivi des prix des denrées et de produits essentiels.

“Le gouvernement veille à ce que les entreprises soient profitables, mais veille également à ce que le pouvoir d’achat des Sénégalais ne soit pas dégradé. Le secteur du ciment est un secteur important dans l‘économie nationale, le gouvernement les [les cimentiers .ndlr] accompagne, mais ils ne sont pas hors la loi”, a martelé le ministre du Commerce qui compte rendre compte de la situation au chef de l’Etat et au Premier ministre.

En prenant ainsi à bras-le-corps cette question de l’augmentation des prix du ciment, le gouvernement sénégalais semble vouloir anticiper sur la colère des Sénégalais, notamment dans un climat de perturbations sociales et de préparatifs pour la présidentielle de février 2019.

Mi-mai, des manifestations ont agité les campus universitaires de Dakar et Saint-Louis pour l’augmentation des bourses. Ces manifestations ont été exacerbées par la mort d’un étudiant de 25 ans, Mouhamadou Fallou Sène.

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