Mali
Au Mali, les manifestations de l’opposition et de la société civile tenues ce week-end continuent de faire parler. La presse malienne a notamment dénoncé des violences à son égard.
La Maison de la presse, organisation faîtière des journalistes au Mali a tenu à rappeler au gouvernement ses obligations en matière de liberté des médias et de droit du citoyen à l’information. Ce mardi, dans un communiqué, l’organisation s’est ainsi insurgée contre des violences infligées à des journalistes lors de la manifestation de la société civile de l’opposition dans les rues de Bamako, ce samedi 2 juin.
“Sans être exhaustifs, nous pouvons citer les cas de journalistes de Radio Nassiraoulé, Sikka TV, Africa 24, Kunnafoni TV, Renouveau TV, RFI Mandenkan, Horon TV et autres, dûment identifiés comme journalistes, mais pourchassés, forcés à fuir, tabassés à coup de matraque et inondés de gaz lacrymogènes”, peut-on lire dans le communiqué repris par la presse malienne.
“La Maison de la Presse interpelle fortement le gouvernement, qu’elle considère comme responsable, sur ces actes attentatoires à la liberté de la presse, à la préservation de l’outil de travail et à la sécurité des personnes et de leurs biens”, ajoute le texte qui rappelle certains actes de violence perpétrés par “des éléments de la sécurité rapprochée de certains membres du gouvernement lors d’activités publiques”.
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Un regain de tension qui inquiète
La tension est montée d’un cran ce week-end entre opposition et gouvernement à l’issue de ces manifestations. Bamako a jugé dimanche “mensongères et calomnieuses” les affirmations de l’opposition, qui lui a d’abord reproché d’avoir fait usage de “balles réelles” contre les manifestants avant de réclamer une “enquête”.
Cette escalade inquiète, même au-delà des frontières maliennes. Le patron de l’ONU, Antonio Guterres a déclaré “suivre avec préoccupation l‘évolution de la situation au Mali”, où il s’est rendu les 29 et 30 mai.
Il a appelé “toutes les parties au calme et à la retenue” afin de “maintenir un environnement propice à la tenue d‘élections crédibles et transparentes” et déploré “l’interdiction par le gouvernement de la tenue de manifestations des partis de l’opposition”.
Le Mali s’apprête à tenir des élections présidentielles le 29 juillet. Joutes pour lesquelles l’opposition exige un processus transparent et un accès équitable à la radio-télévision publique l’ORTM.
Une quinzaine de candidats devraient participer à ces élections dont la campagne débute le 7 juillet.
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