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RDC : les familles de cinq militants pro-démocratie dénoncent leur "arrestation arbitraire"

RDC : les familles de cinq militants pro-démocratie dénoncent leur "arrestation arbitraire"

République démocratique du Congo

Les familles de cinq militants pro-démocratie, détenus au secret depuis fin décembre par un service de sécurité en République démocratique du Congo, ont demandé vendredi leur libération ou, “à défaut”, leur transfert devant “un magistrat compétent”, en dénonçant une “arrestation arbitraire” et des tortures.

“Carbone Beni, Mino Bopomi, Cédric Kalonji, Grace Tshunza et Palmer Kabeya, tous membres actifs du mouvement citoyen pro-démocratie Filimbi, ont fait l’objet d’une arrestation arbitraire par des agents du département des services spéciaux” entre le 23 décembre (pour Palmer Beya) et le 31 décembre (pour les autres), écrit l’avocat de quatre familles dans un communiqué.

“Il est clairement établi que depuis leur arrestation, ils ont subi chacun des traitements dégradants et inhumains. Voilà maintenant 161 jours qu’ils sont mis au secret dans les cachots (de l’Agence nationale des renseignements, ANR), privés de visite et d’assitance judiciaire en violation flagrante des lois de la République”, ajoute Me Shabani Lukoo.

“Des traitements dégradants et inhumains”

“Carbone Beni qui souffrait de fortes douleurs au bas ventre et au genou droit a subi une opération chirurgicale. Palmer Kabeya et Cédric Kalonji sont aussi en très mauvais état de santé et n’ont jusque là fait l’objet d’aucune prise en charge sanitaire”, ajoute le communiqué.

Les activistes de Filimbi ont été interpellés alors qu’ils “sensibilisaient les citoyens congolais” sur la marche des catholiques du 31 décembre 2017 demandant au président Joseph Kabila de s’engager à quitter le pouvoir. La répression de cette marche interdite par les autorités avait fait six morts, suscitant des réactions indignées des partenaires étrangers de la RDC.

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Les soutiens des cinq militants “réclament à l’ANR qui les détient leur relaxation ou à défaut d‘être entendus par un magistrat compétent”. “J’ai écrit au ministre de la Justice, au procureur général de la République, au patron de l’ANR pour trouver une solution. Pas de réponse”, a déclaré à la presse l’avocat.

“J’ai rencontré la ministre des Droits humains: beaucoup de promesses, aucune réalisation”, a-t-il ajouté. “Qu’on libère nos enfants. Etre enfermé, c’est de la torture morale”, a lancé la mère de Mino Bopomi, Marie-Colette Wumba.

Les soutiens des cinq activistes affirment être en contact avec le Bureau conjoint des droits de l’homme de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco). Ils ont sollicité les ambassades de France, de Belgique et du Canada. “Un contact à l’ambassade du Canada nous a promis de faire quelque chose”.

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AFP

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