Burkina Faso
La peine de mort, plus qu’un vieux souvenir au Burkina Faso. Le pays a adopté ce jeudi l’abolition de la plus dure des peines restrictives de liberté.
Le nouveau code pénal, adopté à 83 voix contre 43, prévoit en outre une augmentation des amendes et fait désormais de la prison à perpétuité, la peine maximale au pénal.
“Ce code pénal actualisé permettra d’assurer un meilleur cadre général de paix et de sécurité à même de renforcer la lutte contre l’impunité, contre la criminalité liée à la fracture numérique et d’offrir aux investisseurs un environnement des affaires juridiquement sécurisé”, a assuré René Bagoro, le ministre burkinabè de la Justice.
Par ailleurs, le texte “prend en compte l’adoption de plusieurs instruments juridiques à caractère pénal tels que les conventions sur la lutte contre la corruption ou la lutte contre le terrorisme”, a ajouté le ministre.
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Craintes autour du “terrorisme” et du grand banditisme
Le Burkina devient ainsi le 21e pays de l’Afrique subsaharienne à abolir la peine de mort, tandis que 24 pays ne la pratiquent plus, bien qu’elle soit encore en vigueur. Une avancée en matière des droits humains qui suscitera sans aucun doute le satisfecit des organisations dans le domaine.
Mais à une période où le Burkina est de plus en plus la cible d’attaques djihadistes, la mesure inquiète. Sur les réseaux sociaux, les internautes s’interrogent notamment sur la nécessité actuellement de supprimer la peine de mort qui pourrait pourtant dissuader les candidats au Djihad, mais aussi la grande criminalité.
Pour le ministre de la Justice, il ne s’agit pas moins de marquer un nouveau pas dans le respect des droits humains, mais aussi de répondre aux exigences internationales et aux engagements auxquels le Burkina Faso a souscrit.
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