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Francophonie : "le Rwanda n'a jamais quitté l'organisation" (Kagame)

Francophonie : "le Rwanda n'a jamais quitté l'organisation" (Kagame)

Rwanda

Répondant à son homologue français Emmanuel Macron, le Chef de l‘État rwandais, Paul Kagame a déclaré ce mercredi n’avoir jamais quitté l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Paul Kagame a ainsi promis de contribuer à l‘évolution de l’organisation.

« S’il y a une candidature africaine au poste de secrétaire générale de la Francophonie, elle aurait beaucoup de sens. Si elle était africaine et féminine, elle aurait encore plus de sens. Et donc, je crois qu’à ce titre la ministre des Affaires étrangères du Rwanda, Louise Mushikiwabo, a toutes les compétences pour exercer cette fonction (…). Je crois qu’avoir une candidate africaine est une très bonne nouvelle et, à ce titre, je la soutiendrai ». Ainsi parlait hier Emmanuel Macron lors de la réception au palais de l‘Élysée du président rwandais Paul Kagame.

Si au nom de la souveraineté qui s’oppose foncièrement au paternalisme politico-diplomatique, les autres membres de l’OIF ne sont pas tenus de partager la position française, plusieurs indices semblent plaider en faveur de la ministre rwandaise des Affaires étrangères pendant l‘élection du président de l’OIF qui aura lieu les 11 et 12 octobre à Erevan en Arménie.

Parmi ces indicateurs, l’importantissime estime dont jouit Paul Kagame en Afrique. Non seulement en tant que président en exercice de l’UA, mais aussi et surtout parce que la plupart des membres de l’OIF se trouvent en Afrique. Et contrairement à Dakar en 2014 où il y avait eu deux Africains, le Congolais Henri Lopes et le Burundais Pierre Buyoya, il semble que cette fois-ci, l’Afrique n’aura qu’un seul candidat. Mieux une seule candidate : Louise Mushikiwabo face à Michaelle Jean, qui entend briguer un deuxième mandat.

Et si Mushikiwabo était élue ? En tout cas, ce serait à la grande satisfaction de Paul Kagame. Lequel ne s’est pas empêché de traduire à Emmanuel Macron et par ricochet à toute l’OIF, sa volonté de « contribuer à la Francophonie », tout en se disant « heureux de participer en proposant des personnalités comme Louise Mushikiwabo ».

Même si le président a déclaré « n’avoir jamais quitté l’organisation », la Francophonie a quand même longtemps été « orpheline » de Monsieur Paul devenu Mister Paul. Sans doute en raison des relations tumultueuses entre la France et le Rwanda, ce dernier accusant l’Hexagone d’avoir joué un rôle déterminant dans le génocide de 1994. Ce qui a laissé libre court à deux décennies de différends juridico-diplomatiques.

Ce retour du Rwanda au sein de l’OIF devrait ainsi marquer le couronnement d’un processus de réconciliation entre la France et le Rwanda. Pourvu que le fils prodigue n’adopte pas une attitude maximaliste susceptible d’effacer la solennité avec laquelle il aura été reçu.

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