Somalie
Neuf soldats kényans ont été tués dimanche dans l’explosion d’un engin piégé, dissimulé sur le bord de la route, au passage de leur convoi dans le sud de la Somalie, a-t-on appris lundi auprès de la présidence kényane et de sources sécuritaires.
Dans un communiqué publié lundi soir, le président kényan Uhuru Kenyatta a déploré la mort des neuf militaires. “Plus tôt aujourd’hui (lundi), j’ai été horrifié et attristé d’apprendre que nous perdu neuf jeunes patriotes dans une lâche attaque terroriste en Somalie”, a déclaré le président Kenyatta.
“La mission pour laquelle ils ont tout donné se poursuivra jusqu‘à ce que les malfaisants terroristes shebab aient été vaincus et que le peuple somalien soit de nouveau en sécurité”, a-t-il ajouté, sans donner de précisions sur les circonstances de l’attaque.
Des sources sécuritaires ont précisé à l’AFP que les victimes se trouvaient à bord d’un véhicule qui a été entièrement détruit par l’explosion d’une mine artisanale. “L’engin piégé a éventré le véhicule, tuant les soldats sur le coup”, a expliqué l’une de ces sources.
Le convoi visé par l’explosif faisait route vers une base militaire à Dhobley, dans la région somalienne du Jubaland.
Les shebab ont revendiqué l’attentat via leur agence de presse, affirmant qu’il avait fait 15 morts dans les rangs de l’armée kényane, selon le centre américain de surveillance des sites jihadistes SITE.
Depuis 2011, l’armée kényane participe à la mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom) qui lutte contre les insurgés islamistes radicaux shebab, affiliés à Al-Qaïda.
L’Amisom compte plus de 20.000 soldats venant essentiellement du Burundi, d’Ouganda, d’Ethiopie et du Kenya. Les forces kényanes sont notamment déployées dans le Jubaland, de l’autre côté de la frontière commune avec la Somalie.
Les shebab tentent depuis 2007 de renverser le fragile gouvernement central somalien, soutenu par la communauté internationale et par l’Amisom.
Chassés de Mogadiscio en août 2011, les shebab ont ensuite perdu l’essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides, jusque dans la capitale et contre des bases militaires, somaliennes ou étrangères.
AFP
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