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Alternance en Afrique : Ellen Johnson Sirleaf sera-t-elle écoutée par ces dirigeants qui s'accrochent au pouvoir ?

Alternance en Afrique : Ellen Johnson Sirleaf sera-t-elle écoutée par ces dirigeants qui s'accrochent au pouvoir ?

Libéria

Pour l’ancienne présidente du Liberia, les dirigeants africains gagneraient à écouter leurs peuples qui souhaitent des alternances pacifiques. Reste à savoir si elle sera écoutée.

« Les dirigeants africains qui s’opposent à la transformation démocratique doivent tenir compte des appels au changement de leurs citoyens ». Ainsi parlait hier Ellen Johnson Sirleaf à Kigali. C‘était à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix Ibrahim 2017 pour l’Excellence en Leadership Africain dont elle est lauréate.

Si dans le domaine politico-diplomatique les noms sont foncièrement odieux, la lauréate du Prix Nobel de la paix 2011 n’a pas désigné ces dirigeants africains hostiles à l’alternance. “Leurs propres citoyens appellent au changement et je ne pense pas qu’ils puissent continuer à résister ou à nier cet appel au changement”, a déclaré Johnson Sirleaf à Reuters après avoir accepté le prix à Kigali, la capitale du Rwanda.

“La pression pour la démocratie augmente jour après jour. Les jeunes d’aujourd’hui sont éduqués, compétents, exigeants, et finalement nous devons écouter et je pense que cela arrivera à tous ceux qui sont encore à la traîne”, a poursuivi l’ancienne présidente du Liberia.

Allusion faite à ces pays africains où les peuples ont récemment changé le cours de l’histoire. Comme au Burkina Faso, où Blaise Compaoré qui se passait pour l’unique dirigeant à assurer la paix et la stabilité politique a été évincé par des protestations en 2014 après avoir tenté de modifier la constitution pour prolonger son règne de plusieurs décennies. Le dirigeant gambien Yahya Jammeh qui avait refusé de s’incliner devant le verdict des urnes a été contraint de jeter l‘éponge après 22 ans de règne suite à une vive pression de la CEDEAO.

Mais, la première femme africaine élue président de la République sera-t-elle écoutée ? Là est toute la question dans une Afrique où certains dirigeants se disent investis des missions divines pour développer leurs pays.

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