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Maroc : le difficile combat contre les mariages précoces des filles

Maroc : le difficile combat contre les mariages précoces des filles

Maroc

En dépit des dispositions juridiques qui fixent à 18 ans l‘âge du mariage pour une adolescente, des filles marocaines continuent d‘être mariées à bas âge. Avec la bénédiction des parents qui s’en tiennent plus à la coutume qu‘à la loi.

Intenable situation que celle de Meriem, une adolescente de Rabat, capitale du Maroc. Âgée à peine de 18 ans, elle éprouve toutes les peines du monde à prendre soin de son enfant dont le père, 22 ans, a disparu il y a deux ans dès le troisième mois de la grossesse.

La faute à ses parents qui ont marié Meriem en 2016 à ce jeune. Du coup, tout un rêve brisé. Tout un avenir remis en cause, alors que Meriem suivait ses études avec abnégation pour devenir « cadre » dans son pays. “Je m‘étais laissée emporter par l’idée selon laquelle le mariage est un événement solennel auquel assistent des êtres chers. J’ai aussi pensé aux beaux bijoux dont je devrais me parer. Tout cela m’a rendue enthousiaste”, se souvient Meriem, visiblement triste.

Et Meriem est loin d‘être l’unique Marocaine dans cette situation on ne peut plus attristante. D’après des enquêtes d’ONG, 16% des adolescentes marocaines convolent en justes noces avant l‘âge légal de 18 ans contre plus de 3% en Algérie et en Tunisie où l‘âge du mariage est le même.

Un état de choses rendu possible, sinon encouragé par les parents qui s’appuient sur la tradition et la pauvreté (estimant que le gendre prendrait soin de la famille) pour légitimer ce qu’interdisent les institutions du Royaume. “Selon moi, le mariage, c’est la meilleure chose qui puisse arriver à une fille quel que soit son âge. C’est la raison pour laquelle moi-même, j’ai été très enthousiaste quand je me suis mariée”, explique Fatima, la mère de Meriem qui s‘était elle-même mariée à l‘âge de 14 ans.

Et d’après des ONG, c’est le fait pour les parents de s’accrocher à ces paramètres que l’Etat marocain peine à lutter efficacement contre les mariages précoces des filles.

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