Mondial 2026 : l'Algérie entérine son soutien au Maroc, la France aussi

Le football se fait roi dans les relations entre le Maroc et l’Algérie. En dépit de leurs profondes divergences politiques, les deux puissants du Maghreb ont décidé de faire front commun pour porter haut la candidature du Maroc à l’organisation du Mondial 2026.

La décision est venue des plus hautes instances dirigeantes de l’Algérie, le chef de l’Etat Abdelaziz Bouteflika en personne. Ce dernier a décidé d’adouber le président de la Fédération algérienne de football qui avait déclaré en février déjà que son institution soutiendrait la candidature du Maroc à l’organisation du Mondial 2026.

Samedi, El Hadi Ould Ali, ministre de la Jeunesse et des Sports a confié que la décision du président algérien de soutenir le Maroc “sera exécutée avec fierté”. Une déclaration également dans les pas de l’ancienne gloire du football algérien, Lakhdar Belloumi. Ballon d’or africain 1981, l’ancien footballeur a d’ailleurs été fait ambassadeur par Alger afin de recruter des voix pour Rabat.

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L’appel du royaume chérifien à un soutien massif de l’Afrique pour l’obtention de “son” second mondial après celui en Afrique du Sud, en 2010 semble donc avoir été entendu, notamment à Alger, nonobstant l‘épineux dossier sur le Sahara occidental dans lequel les deux pays sont diamétralement opposés.

Ce jeudi, la France s’est elle aussi montré en faveur d’une candidature marocaine. “Je ne me vois pas ne pas soutenir un pays proche de nous”, a expliqué Noël Le Graët, président de la Fédération française de football (FFF).

“L’Afrique n’a eu qu’une Coupe du monde dans son histoire (l’Afrique du Sud en 2010), ce n’est pas beaucoup. Le Maroc est prêt même s’il n’a pas les mêmes moyens que ses adversaires. La France n’a qu’une voix mais elle donnera peut-être un élan à l’Europe pour choisir le Maroc”, a-t-il ajouté.

Pour sa cinquième campagne, le Maroc est en concurrence avec la candidature conjointe des Etats-Unis, du Canada et du Mexique. Le verdict de cette confrontation sera rendu le 13 juin par les 207 fédérations membres de la Fifa, à la veille de l’ouverture de la Coupe du monde en Russie (14 juin-15 juillet).

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A en croire le Comité de candidature du Maroc, les retombées économiques potentielles de la Coupe du monde 2026 sont évaluées à 2,7 milliards de dollars avec la création de 110.000 emplois. Des répercussions qui pourraient également s‘élargir à la région, dans une moindre mesure.