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En panne de domestiques, le Koweit veut se rabattre sur les travailleurs éthiopiens

En panne de domestiques, le Koweit veut se rabattre sur les travailleurs éthiopiens

Ethiopie

Le Koweit a de plus en plus de mal à recruter des travailleurs de maison. La situation a empiré avec l’interdiction faite par les Philippines à ses ressortissants de travailler comme domestique dans ce pays du Golfe.

Comme parade, les autorités koweitiennes espèrent tirer profit des quelque 15 000 Ethiopiens qui vivent sur leur sol. Le général Talal Al-Maarifi, responsable des Affaires intérieures, a notamment déclaré à l’agence de presse AFP que le pays vise à “ouvrir la porte au recrutement de travailleurs éthiopiens pour combler le déficit des domestiques”.

Les tensions entre Manille et Koweït se sont ravivées en début d’année lorsque le corps sans vie d’une Philippine portant des marques de torture, a été retrouvé dans un congélateur. Joanna Demafelis, 29 ans, avait disparu depuis septembre 2016.

Cette semaine, ses employeurs, un Libanais et une Syrienne ont été condamnés à mort par contumace, tandis que le président philippin Rodrigo Duterte a formellement interdit à ses citoyens d’accepter des emplois de domestique à Koweït.

Les groupes de défense des droits de l’Homme n’ont cessé de tirer la sonnette d’alarme en ce qui concerne la situation des migrants dans le Golfe, dont les Africains et Philippins, soumis à un système connu sous le nom de “kafala”.

La kafala, ou parrainage, lie les migrants à leurs employeurs et leur interdit de quitter le pays ou de changer d’emploi sans consentement de ces derniers.

Mais l’immigration clandestine et l‘économie fondée autour des migrants du Golfe ont fini par avoir raison de ce cri d’alarme. La semaine dernière, l’Ethiopie a levé une interdiction sur le travail de ses citoyens comme domestique à Koweït. L’interdiction qui datait de cinq ans faisait suite à des rapports accablants contre les agences d’emploi qui auraient attiré des milliers d’Ethiopiens à travailler illégalement et dans des conditions épouvantable dans le Golfe.

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