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Armée : Haïti se dote d'un haut état-major

Armée : Haïti se dote d'un haut état-major

Haïti

Le président haïtien Jovenel Moïse a procédé mardi à l’installation du haut état-major de l’armée nationale, symbole de la reformation de cette force, 23 ans après sa démobilisation en raison de son implication dans des coups d‘État.

Démobilisées en 1995 en raison de leur participation à de nombreuses exactions et coups d’Etat, les forces armées de Haïti (FAD’H) ont été rétablies en 2015 sur décision du président de l‘époque Michel Martelly.

Les 150 soldats actuels du pays ont été formés en équateur.

À son arrivée au pouvoir il y a un an, Jovenel Moïse avait fait de la remise sur pied des FAD’H une priorité en raison du départ en octobre 2017 des Casques bleus.

Mais la composition du haut état-major a suscité des critiques de défenseurs des droits humains, car les six hauts gradés appartenaient à l’ancienne armée et l’un des colonels aurait directement été impliqué dans un massacre de civils en 1994, pendant la dictature militaire issue d’un coup d’Etat en 1991.

Face aux inquiétudes nées du retour de l’armée dans la société, le gouvernement a assuré de son utilité pour la population.

“Outre la dissuasion qui est la mission naturelle de toute armée, les forces armées de Haïti sont aujourd’hui un puissant outil dans la gestion des risques et des désastres pour un pays exposé en permanence aux catastrophes naturelles”, a précisé Hervé Denis, ministre de la Défense.

Le recrutement de soldats supplémentaires a été lancé à l‘été 2017, mais, après l’inscription de centaines de jeunes âgés de 18 à 25 ans, le processus est au point mort. À terme, l’effectif devrait atteindre entre 3.000 et 5.000 soldats.

Le financement de cette armée a soulevé des questions en Haïti et à l‘étranger, sachant que le budget du ministère de la Défense est limité à 514 millions de gourdes (6,3 millions d’euros).

Le haut état-major a retrouvé ses anciens quartiers dans un bâtiment situé au cœur de Port-au-Prince, face au palais présidentiel. Ces locaux étaient jusque-là occupés par le ministère de la Culture qui, pour l’heure, reste sans toit.

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