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Éthiopie : les autorités arrêtent à nouveau des anciens prisonniers politiques

Éthiopie : les autorités arrêtent à nouveau des anciens prisonniers politiques

Ethiopie

Le gouvernement éthiopien critiqué par les militants des droits de l’homme et de la liberté de la presse, après avoir arrêté à nouveau des blogueurs et des leaders de l’opposition qu’il avait libéré quelques semaines auparavant.

Andualem Aragie, chef du parti de l’opposition éthiopienne UDJ, les journalistes Eskinder Nega et Temesgen Desalegn, les blogueurs Befeqadu Hailu et Zelalem Workagegnehu ont été arrêtés dimanche lors d’une cérémonie organisée en l’honneur des prisonniers politiques récemment libérés.Quand la police est arrivée et a encerclé la maison dans laquelle ils se trouvaient, a affirmé M. Ameha.

“Ils ont été accusés de s‘être rassemblés sans autorisation”, a-t-il expliqué. De tels rassemblements sont interdits par l‘état d’urgence décrété le 16 février, au lendemain de la démission du Premier ministre.

L‘Éthiopie a déjà libéré plus de 6 000 prisonniers depuis janvier, y compris des journalistes de renom et des dirigeants de l’opposition.

Décrétant la campagne de libération des prisonniers politiques, l’ancien Premier ministre Hailemariam Desalegn a déclaré que elles avaient pour but d’accroître «l’espace politique » en Éthiopie à la suite des manifestations antigouvernementales qui ont débuté en 2015.

Desalegn a depuis démissionné et l‘état d’urgence a été imposé dans le pays, malgré les protestations provocatrices de l’opposition dans les régions d’Oromiya et d’Amhara.

Zehabesha, agence de presse éthiopienne basée aux États-Unis, a rapporté que la police accusait les dirigeants de l’opposition réunis à l’invitation d’Andualem Aragie, d’utiliser le drapeau éthiopien qui ne dispose pas du nouveau disque bleu de l’EPRDF, (le Front démocratique révolutionnaire des peuples éthiopiens) au milieu.

Les partis de l’opposition ont exprimé à plusieurs reprises leur mécontentement fquant à ce nouveau drapeau, arguant que le disque bleu de l’EPRDF symbolise la division ethnique.

#Ethiopia scores another own goal. Re-arrests bloggers #EskinderNega, #TemesgenDesalegn, #BefeqaduHailu #MahletFantHun #ZelalemWorkagegnehu

— Angela Quintal (@angelaquintal) March 25, 2018

Good AM! It is unfortunate that while Ethiopians are patiently waiting for the ruling party EPRDF to put its differences aside & come up with a leader, the army has intensified its crackdown against civilians in several cities across the country. We will bring you the latest. pic.twitter.com/fAeojydqYS

— Addis Standard (@addisstandard) March 26, 2018

Eskinder a récemment déclaré aux journalistes dans la capitale éthiopienne qu’il était prêt à retourner en prison si c‘était le prix à payer pour poursuivre les réformes démocratiques dans le pays.

Après sa libération, le dirigeant de l’UDJ, Andualem Aragie, a également condamné les récents conflits tribaux dans le pays, qu’il a qualifié de « barbarie qui n’appartient pas au XXIe siècle».

“Il est très mauvais d’avoir un état d’esprit ethnique, nous devons travailler ensemble pour notre pays. La dictature est inhumaine, mais le racisme est pire. Nous devons combattre ce genre de barbarie pour faire un pays pacifique. Nous ne sommes pas humains si nous attaquons quelqu’un en fonction des langues qu’il parle ou de la tribu à laquelle il appartient. “

On ne sait pas quand les journalistes, les blogueurs et les leaders de l’opposition arrêtés seront libérés.

Credit photo : Addis Standard

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