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Kenya : réactions après la mort de Sudan, le dernier mâle rhinocéros blanc du Nord

Kenya : réactions après la mort de Sudan, le dernier mâle rhinocéros blanc du Nord

Kaddu Sebunya, le président de la Fondation pour la Protection de la Faune africaine vient d’appeler à une attention davantage soutenue en matière de conservation des animaux suite au décès lundi du dernier mâle rhinocéros blanc du Nord.

L’animal âgé de 45 ans, euthanasié après une dégradation de son état de santé ces derniers mois, avait été capturé à deux ans en 1975 à Shambe dans l’actuel Soudan du Sud.

Élevé dans un zoo en République Tchèque, il avait été transféré en 2009 dans une réserve au Kenya dans le cadre d’un programme de reproduction dénommé “dernière chance de survie.”

Pour Sebunya qui avait rendu visite à Sudan en compagnie de sa famille, il s’agit d’une perte qui met en lumière les dangers encourus par la faune sur le Continent.

“La faune, c’est quelque chose qui nous définit en tant qu’Africains et cela représente ce qu’est l’Afrique. Cela définit qui nous sommes. Mais ce n’est pas tout ! Les animaux contribuent grandement à notre mode de vie et à nos aspirations en tant qu’Africains : leurs habitats, qui sont des endroits sauvages, contribuent pour presque 90% de l’eau dont nous avons besoin pour notre vie, pour notre agriculture, pour nos industries. Et surtout, pour notre secteur, il est très difficile d’expliquer les liens que nous entretenons avec la nature, l’importance de la conservation de la faune pour les aspirations de nombreux Africains,” affirme Sebunya

Après la mort de Sudan, affirment les spécialistes, il ne reste plus que deux femelles en vie, toutes deux incapables de se reproduire.
Le seul espoir pour la préservation de cette sous-espèce réside désormais dans les progrès de la science, notamment le développement de techniques de fécondation in vitro (FIV).

“Outre les rhinocéros, nous devons être vigilants, l‘éléphant est une autre espèce menacée : depuis 20 ans, nous avons perdu la moitié de sa population, l’Afrique en perd en moyenne 30 000 par an et il en reste juste un demi-million. Nous avons moins de 25 000 lions sur le continent. Il y a aussi une autre espèce qui peut totalement disparaître de la carte : la girafe qui vient d‘être ajoutée à notre liste d’espèces menacées en raison de l’habitat,” alarme le président de la Fondation pour la Protection de la Faune africaine.

De prétendues vertus médicinales attribuées en Asie aux cornes de rhinocéros ont alimenté dans les années 70 et 80 un réseau de braconnage qui a largement décimé l’espèce. Un kilogramme de corne se négociant plusieurs dizaines de milliers de dollars au marché noir en Chine et au Vietnam.