Tunisie
C’est une nouvelle réforme du mode de scrutin qui a été évoquée par le président tunisien à l’occasion de la fête de l’indépendance.
Beji Caïd Essebsi annonce pour décembre 2019, la date des prochaines élections, sans toutefois sans préciser de quel scrutin il s’agissait, alors que des législatives et présidentielle sont prévues l’an prochain.
Dans son discours, le chef de l‘état a évoqué la nécessité d’une “révision de la loi électorale”, sans plus de détail, soulignant s’appuyer sur l’avis d’experts.
Beji Caïd Essebsi a assuré ne pas vouloir changer la Constitution qui comporte selon lui plusieurs “faiblesses”, car ce n’est “pas le moment”.
Il a appelé le Parlement à mettre en place au plus vite les instances indépendantes prévues par la Loi fondamentale, dont la Cour constitutionnelle.
Les députés n’ont pas réussi à élire les quatre juges de cette Cour, à défaut d’un consensus leur permettant d’obtenir la nécessaire majorité des deux tiers. Un nouveau vote est prévu mercredi.
L’annonce du président a soulevé plusieurs critiques notamment chez les universitaires qui remettaient déjà en cause la semaine dernière, le scrutin proportionnel intégral utilisé lors des législatives d’octobre 2014.
Ces derniers estiment que cela avait empêché une majorité claire au Parlement.
Le président a appelé les partis et organisations syndicales et patronales réunis au sein du pacte de Carthage, qui oriente le gouvernement d’union nationale, à continuer à travailler ensemble dans l’intérêt commun, malgré les dissensions croissantes à l’approche des élections.
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