République Centrafricaine
C’est une lutte quotidienne pour des pêcheurs installés à proximité du fleuve Oubangui.
Des centaines de pêcheurs centrafricains fuyant les milices anti – balaka qui les harcèlent ont trouvé refuge dans des huttes en pailles en amont du fleuve dans la sous-préfecture de Satema, au sud-est du pays.
Enlevé sur sa pirogue, ce pêcheur a été ligoté, vacciné durant 3 heures, racketté et tabassé, avant de s’enfuir.
“Ce qui m’a énervé, c’est que cet homme, Korogo, a détruit l‘école et l’hôpital. Korogo, s’il voit une pirogue en train de passer, il envoie ses hommes pour ramasser tout ce qu’il y a dans la pirogue. Lui, quand tu passes dans le village, il te prend de force pour te vacciner, avec des lames de rasoir, et si tu refuses, il te brime” a temoigné un délégué des pêcheurs déplacés.
Pour les antibalaka, la “vaccination” consiste à scarifier les parties du corps, censée rendre la personne invincible aux balles.
Pour l’instant, les pêcheurs n’ont qu’un seul recours : lancer leurs filets en espérant des prises satisfaisantes.
Incapable de pêcher, certains attendent au pied de leurs huttes sans savoir réellement où ils iront au retour de la saison des pluies.
L’association des pêcheurs de Bagobolong 2 a tenté de venir en aide à ces déplacés, mais les arrivants sont bien trop nombreux.
En attendant, les déplacés de l’Oubangui s’ajoutent aux quelque 694.000 déplacés en Centrafrique, selon un décompte de l’ONU en 2017.
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