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Maroc : manifestations pour une ''alternative économique''

Maroc

Bravant l’interdit des autorités, des milliers d’habitants de Jerada, ancienne ville minière sinistrée du nord-est du Maroc sont descendu dans la rue vendredi.

Ils manifestent pour demander une “alternative économique” et la libération de militants récemment arrêtés.

“Plutôt la mort que la soumission”, ont-ils scandé dans cette commune agitée par un mouvement de protestation né en décembre après la mort de deux mineurs dans un puits clandestin d’extraction de charbon.

‘‘C’est pas que le problème de Jerada, c’est le Maroc tout entier, il est construit comme ça, sur un faut contrat social qui est basé sur l’opportunisme, si on veut rentrer dans un vrai contrat social, construire un contrat social, il faut demander aux puissants, ceux qui ont profité de la misère des Marocains de rendre des comptes d’abords et ensuite, on pourra construire un climat de confiance.” Déplore Omar Belafrij, parlementaire marocain.

Un plan d’action économique proposé par les autorités avait permis une accalmie, mais le mouvement a été relancé le week-end dernier, après une série d’arrestations. C’est le cas de plusieurs membres de la famille de Fatna Kihel, une habitante de Jerada.

“Nos fils travaillent pour nous, nos pères sont décédés, trois de nos enfants sont arrêtés par la police, un est à l’hôpital blessé à la tête et les deux autres sont emprisonnés.”

Jerada est aujourd’hui l’une des communes les plus pauvres du Maroc, selon des données du Haut Commissariat au Plan (HCP), l’organisme des statistiques marocain.

La commune est sous très fortes tensions, mercredi, des heurts ont opposé forces de l’ordre et manifestants, faisant des blessés et des dégâts matériels.

Avant la fermeture à la fin des années 1990 de la mine, jugée non rentable, l’activité minière à Jerada employait quelque 9.000 ouvriers et constituait alors la principale source économique.

Depuis la fermeture des puits, les jeunes continuent de s’y aventurer pour extraire du charbon à la main et le vendre à des négociants locaux, dotés de permis de commercialisation et surnommés localement les “barons”.

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