Sierra Leone
La commission électorale sierra-léonaise (NEC) a publié ce 14 mars sur sa page Twitter, les principaux chiffres se rapportant aux élections générales du 7 mars dernier. Des chiffres qui ne plaident pas en faveur des femmes.
Elles n’ont été que 2 contre 14 hommes à postuler pour la magistrature suprême. Aux législatives, la NEC a enregistré 100 candidatures féminines contre 695 masculines. Les prétendantes au poste de maire ou président du Conseil municipal n’ont été que 18 face 102 candidatures masculines. Aux élections locales, à peine 464 candidatures de femmes ont été enregistrées contre 2159 pour les hommes.
Pourtant, il y a plus d‘électrices que d‘électeurs. Sur les listes électorales, on comptabilise, en effet, 1 654 228 de noms femmes contre 1 524 435 pour les hommes. Comme si les femmes n’avaient pour rôle que d’accompagner les hommes.
— National Electoral Commission of Sierra Leone (@NECsalone) 14 mars 2018
Une situation imputable à plusieurs facteurs, parmi lesquels, le manque d’engagement de femmes. Lequel a plusieurs causes dont les faibles taux d’alphabétisation et de scolarisation. Les chiffres récents montrent bien que le taux de scolarisation des filles est de 33,2 %, alors qu’il est de 39,9 pour les hommes. S’agissant d’alphabétisation, le taux est de 50,2 % pour les femmes contre 70,5 % pour les hommes.
Mais, l’analphabétisme ne saurait être la seule cause. Jemba Gbandi Ngobeh, candidate à la présidentielle pour le compte du Parti révolutionnaire uni (RUFP) n’a pas tenu compte de son niveau scolaire pour oser accéder au pouvoir suprême. Il en a été de même pour l’autre candidate à la présidentielle Femi Claudius Cole qui, avec sa modeste formation d’infirmière diplômée d’Etat, a eu le courage de créer l’année dernière son Parti de l’unité (UP) dans un environnement où la plupart des formations sont fondées par des hommes.
>>> LIRE AUSSI : Présidentielle en Sierra Leone : deux courageuses femmes pour affronter 14 hommes
Rien ne peut donc justifier le peu d’engagement de la femme africaine en politique. Tant la plupart des institutions aussi bien nationales qu’internationales voudraient voir davantage de femmes dans la politique.
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