Ouganda
Pour un député ougandais, la femme mérite quelques gifles « douces » pour qu’elle se maîtrise et vice-versa. Une assertion vivement critiquée sur les réseaux sociaux.
Les Ougandais déchaînés et enflammés sur les réseaux sociaux. La faute à Onesimus Twinamasiko. Dans une interview à la chaîne de télévision nationale, ce député ougandais a en effet accordé une interview en lien avec la célébration de la journée internationale des droits de la femme. « En tant qu’homme, vous devez discipliner votre femme. Vous devez la toucher un peu, vous la brutalisez, vous la battez d’une façon ou d’une autre pour la maîtriser », a déclaré le parlementaire.
Ugandan MP Onesimus Twinamasiko has drawn criticism for his view that slapping should be used as a form of punishment within a marriage. https://t.co/7ZWBX1bpiv pic.twitter.com/JWketXhWrJ
— BBC Africa (@BBCAfrica) 12 mars 2018
Une déclaration qui a suscité la colère des utilisateurs des ONG de défense des droits de la femme qui lui ont demandé de retirer sa déclaration et de présenter des excuses. Surtout, qu’en Ouganda, plus d’une femme de 15 à 49 ans est victime de violences domestiques, selon un rapport publié l’année dernière par le gouvernement ougandais. “M. Twinamasiko devrait présenter des excuses publiques à toutes les femmes qui ont subi des violences”, a déclaré Diana Kagere du Centre de prévention de la violence domestique (CEDOVIP) à la BBC.
Des critiques dont l’incriminé se défend. Dans une interview sur BBC Twinamasiko a tenté de s’expliquer en s’appuyant sur son propre cas. “Je ne parle pas des coups qui causent des blessures ou la mort – mais une gifle – je me sentirais bien, parce que ça me rappelle à l’ordre. J’ai été giflé une fois par ma femme et ça ne m’a pas gêné. Je l’ai aussi giflée une fois, car elle m’avait causé du tort », explique le député.
Mais, pas facile de convaincre les défenseurs des droits de la femme qui ont expliqué que la violence ne saurait être un moyen de résoudre les problèmes du couple.
Dès lors si certaines personnes comme cette jeune femme de Hinda au Congo estiment qu’en amour, il faut un peu de violence pour « pimenter » une histoire d’amour à quel moment une violence fait-elle mal pour être dénoncée et punie ? Peut-on résoudre autrement les problèmes du couple comme le suggère Diana Kagere ?
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