Inspire middle east
Au Festival Abu Dhabi Ideas Weekend, l’un des plus grands noms dans le domaine de la création, présent était Anthony Geffen, un géant dans le monde de la réalisation de documentaires. Un homme dont les projets l’ont fait voyager au fond des océans jusqu’aux sommets des plus hautes montagnes. Sa passion pour la narration a commencé quand il n’avait que six ans et sa carrière à ce jour lui a permis de travailler avec le professeur Stephen Hawking et Sir David Attenborough. Anthony a partagé sa passion pour les expériences cinématographiques “immersives”, expliquant combien le virtuel et la réalité augmentée peuvent transporter le spectateur vers une autre dimension.
Pour lui, il faut “oublier tout ce que l’on a appris pour raconter une histoire en 2D”, pour écrire en 3D. Ce sont deux mode narratifs totalement différents. Anthony Geffen voit dans la réalité augmentée et virtuelle, un potentiel énorme pour l‘éducation. Il appelle cela l’ “eductainment” et s’en explique. “Les enfants sont aujourd’hui assez intelligents et avertis… ils veulent être divertis et éduqués, les deux en même temps. C’est une révolution dans l‘éducation qui pourrait signifier que les enfants sont égaux s’ils vivent à Bombay en Inde, Tokyo, ou Londres. Je crois que cela va lisser d’une certaine manière la pyramide de l‘éducation ce qui évidemment est mieux pour les enfants”.
Le conseil qu’il donnerait à des cinéastes en herbe serait de ne pas chercher à tout prix à faire un film à la manière de Spielberg ou une poursuite en voiture… “Oubliez, si vous n‘êtes pas capable de faire ca. Pensez à quelque chose de vraiment intelligent, que vous pouvez gérer et filmer en quelques jours”, conclut-il.
“Nous inspirons nos enfants en leur montrant que nous suivons nos rêves”
Lors de ce festival, le public a pu, entre autres, assister à une performance de la chanteuse libanaise Rouba Zeidan. Rouba a fait ses débuts sur scène à l‘âge de 16 ans. Depuis, elle a chanté devant 60.000 personnes et fait les “premières” d’artistes comme Missy Elliot. Et après avoir auto-produit son premier album à succès “Mamma’s Back”, à Los Angeles il y a cinq ans, elle écrit aujourd’hui son prochain disque. “Mon inspiration vient toujours de ressentis émotionnels. Positifs ou négatifs. Si je veux écrire une chanson je ne peux pas juste décider de m’asseoir et d‘écrire. Je dois passer par une transition émotionnelle, même si c’est la colère ou la joie, cela m’inspire pour écrire”, raconte-t-elle.
Le Moyen-Orient n’a semble-t-il pas son propre centre de production musicale comme New York et Londres. Pour Rouba Zeiden, “il y a un effet de prolifération avec de nouveaux talents qui émergent en dehors du Moyen orient. (…) Ils créent une musique formidable. Mais ils n’ont pas de lieu actif où ils peuvent exprimer leur talent. Il n y a pas de soutien majeur. Je pense que cela va prendre du temps et que peut être qu’ils y arriveront. Mais je ne crois pas que cela sera aussi fort qu‘à New York ou Londres par exemple”.
Pour Rouba, concilier vie de femme, d‘épouse et vie professionnelle n’est qu’une question de désir et d’organisation. “Nous arrivons à partager et à prioriser notre temps. Je veux dire, pourquoi nous vivons avec cette impression que si on se marie notre vie se termine. Au contraire je crois que nous inspirons nos enfants en leur montrant que nous avancons et suivons nos rêves. J‘évolue constamment, et même ma musique évolue. Tout va bien”.
5 jours de randonnées dans le désert
La première célébration d’une journée des femmes aurait eu lieu vers 1909 à New York. Aujourd’hui, des légions de femmes dans le monde marquent le coup au mois de mars. Aux Emirats Arabes unis, 50 femmes préparent un trek de 125 km dans le désert pour célébrer la Journée Internationale des Droits de femmes et célébrer l’héritage des femmes bédouines.
Avant le boom pétrolier, les dunes qu’elle empruntent était un chemin pour les femmes indigènes, qui se déplaçait de l’oasis vers les villes côtières pour diriger les marchés locaux pendant les mois d’hiver, tandis que les hommes étaient partis en mer, impliqués dans le commerce de la perle.
Meera est une Emirati de 27 ans. Elle travaille pour une ONG locale et participe à ce trek sur les pas de ces ancêtres. “Ces femmes qui ont dû parcourir ce chemin il y a tant d’années ont eu cette belle force intérieure qui m’a vraiment inspirée pour faire ressortir cela en moi. C’est très encourageant de pouvoir voir des femmes qui ont réussi à le faire avec des enfants, des personnes âgées et des ressources limitées. Elles ont du être des femmes très fortes”, explique-t-elle.
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