Burkina Faso
Des détenus de la Maison d’arrêt de Bobo Diolasso au Burkina Faso, participent depuis cinq mois déjà aux cours de danse. Un rare moment d‘évasion dans cet univers carceral.
Amener la danse en prison, l’initiative est sortie de l’imaginaire d’ Aguibou Sanou danseur chorégraphe bobolais à travers son projet ‘‘Why Not.’‘WHY NOT, c’est pourquoi pas amener cette activité culturelle, cette activité non seulement culturelle mais aussi professionnelle et professionnalisante pour que ceux qui purgent leur peine puissent déjà apprendre à danser, à faire le théâtre , à faire la musique, à faire le chant et préparer leur réinsertion sociale après leur temps de détention. ‘’, souligne l’initiateur.
L’initiative a plutôt été bien reçue par les bénéficiaires. Nombre d’entre eux disent avoir réalisé leurs premiers pas de danse grâce à ce projet. Parmi ses détenus qui découvrent les arcanes de la danse contemporaine, figure Sidiki Konate.’‘Au début ce n’était pas facile parce que quand on sortait pour faire des répétitions, quand on finit et on rentre, nos camarades détenus se moquent de nous. Ils disent que tu n’as jamais dansé au dehors est ce en prison que tu vas le faire ? je me sens fière là-dedans parce que quand je rentre il y en a d’autres même qui me demandent qu’est-ce que vous avez fait aujourd’hui. On leur fait de petites démonstrations’‘, affirme-t-il.
Les démonstrations initiées justement à la Maison d’arrêt offrent l ‘ccasion à ses apprentis chorégraphes de mettre en pratique les connaissances acquises à l’entraînement. Un moment plutôt apprécié par des spectateurs privés de liberté et de distraction . ‘‘Il y a des gens qui ont duré ici. Il y a des gens qui ont fait dix ans, cinq ans mais avec ce plaisir je pense que ça va mieux. Au lieu de passer son temps à penser, s’il y a l’ambiance comme cela, ça va. ‘’, soulinge Robert (prénomn d’emprunt).
De quoi permettre aux détenus, de s‘évader le temps d’une danse contemporaine. Le patron du projet veut exposer le talent artistique de ces néo-danseurs hors des murs de la de la Maison d’Arrêt. Il se heurte cependant encore au mur administratif. Reste donc à convaincre les autorités pénitentiaires du pays des hommes intégres.
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