République démocratique du Congo
Lors d’une rencontre tripartite à Kinshasa, les chefs d’Etat de la RDC, du Congo et de l’Angola ont promis le 14 février de mutualiser leurs efforts pour consolider la paix dans leurs pays et en Afrique centrale. Tant le contexte les y oblige.
Comme un symbole. Les accolades qu’ils se sont faites ce matin à l’entrée du Palais de la Nation à Kinshasa résument à elles seules, le caractère fraternel des relations entre Denis Sassou-Nguesso du Congo, Joao Manuel Gonçalves Lourenço de l’Angola et Joseph Kabila Kabange de la RDC.
Et entre « frères » ou amis, ça discute des sujets importants. Un communiqué conjoint de quatre pages rendu public le même jour rapporte que les trois chefs d’Etats se sont échangé les idées sur la situation socio-politique en RDC.
RDC
Communiqué sanctionnant le Sommet Tripartite ??RDC-??Angola-??Congo tenu à Kinshasa, mercredi 14 février 2018. pic.twitter.com/uIfhjFEa0O— Présidence RDC ?? (@Presidence_RDC) 14 février 2018
D’abord, les élections. Sur ce point, Kalila s’est montré rassurant à ses interlocuteurs qui n’ont pas tardé à le féliciter entre autres de la fin des opérations d’enrôlement des électeurs dans la perspective des élections générales de décembre prochain, de la promulgation de la loi électorale et de la mise en œuvre de l’accord du 31 décembre.
Or, quand bien même ces élections devraient avoir lieu à la date fixée par la Commission électorale, le climat socio-politique n’est pas des plus reluisants en RDC. En raison des violences perpétrées à l’est du pays par des milices l’ADF de l’Ouganda. Il y a aussi que le Kasaï reste presque sous l’emprise des affrontements entre membres de la secte Kamuina Nsapu et forces de défense régulières, même si Sassou et Lourenço ont félicité leur hôte de la réussite du processus de pacification de cette province du centre de la RDC.
Un climat qui pourrait impacter les pays voisins, car comme disait un acteur politique congolais (Brazzaville), « quand Kinshasa est enrhumé, c’est Brazzaville qui éternue ». De même, que la crise du Pool au Congo pouvait avoir des répercussions dans les pays voisins, n’eût été l’accord de cessez-le-feu du 23 décembre dernier à Kinkala.
Les trois présidents se sont alors engagés à « mutualiser leurs efforts et ceux de la région afin d‘éradiquer les mouvements terroristes en activité dans la région ». Ce, conformément aux décisions prises le 9 novembre dernier à Brazzaville lors du sommet de la Conférence internationale sur la région des grands lacs (CIRGL) dont la présidence est assurée par Sassou-Nguesso.
De gros défis que s’assigne ce triumvirat qui veut jouer un rôle prépondérant dans le renfoncement de la paix en Afrique centrale. Une rencontre similaire est prévue en avril prochain. Cette fois-ci chez le « camarade » Lourenço à Luanda.
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