Zambie
Pour Sean Tembo, l’interdiction d’importer, de vendre ou d’utiliser les poupées sexuelles est une forme de dictature culturelle. Et l’opposant évoque le principe de la liberté individuelle établie par la Constitution et celui du libre-arbitre énoncé dans la Bible.
La police zambienne a récemment décrété l’illégalité de l’importation, la possession et la vente de poupées sexuelles en vertu des lois zambiennes selon lesquelles l’usage de ces objets relèverait de l’obscénité.
Emboîtant le pas, le ministre de l’Orientation et des Affaires religieuses, Godfridah Sumahili, a pour sa part promis que le gouvernement ne ménagerait aucun effort dans la lutte contre les poupées sexuelles, craignant que la société soit victime d’une dépendance destructrice.
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Des décisions ou avis qui ne sont pas du goût d’un membre de l’opposition. Selon BBC Africa, Sean Tembo, fondateur et dirigeant des Patriots for Economic Progress (PEP) de Zambie, est en désaccord avec le ministre. « Ce que l’honorable ministre des affaires religieuses essaie de faire en menaçant à tort ceux qui souhaitent acheter des poupées sexuelles, c’est qu’elle essaie d’imposer ses valeurs personnelles au reste de nos citoyens. Ce qui est une violation de la Bible et de notre constitution, car les deux documents encouragent et protègent le droit d’un individu à exercer son libre-arbitre », déclare Sean Tembo.
“Il faut noter que le salut est un choix individuel et ne doit pas être imposé par l’Etat”, ajoute l’opposant.
Explications des autorités
De leur côté, les autorités font référence aux textes en vigueur en Zambie. “La possession de matériel obscène dans ce pays est une infraction. Lisez l’article 177 du Code pénal sur l’importation. L’article 177 (1) b et c criminalise la participation à de telles activités », a explique Esther Katongo, porte-parole de la police.
“La Bible dit que le corps de l’homme appartient à la femme et que le corps de la femme appartient à l’homme. Donc chaque fois que la femme réclame, l’homme devrait être disponible, chaque fois que le mari demande, la femme devrait être disponible”, renchérit Esther Katongo.
Ce que disent les inventeurs
En s’invitant dans le débat politique, les poupées sexuelles pourraient donner du grain à moudre aux autres membres de l’opposition. Et le débat ne vient que de commencer.
Toutefois, si les poupées sexuelles font débat en Afrique et un peu partout dans le monde, les inventeurs affirment qu’elles peuvent valablement remplacer les prostituées. Ce qui réduirait des phénomènes comme les viols, le proxénétisme ou le trafic sexuel. L’autre avantage évoqué est que les poupées sexuelles seraient une solution efficace au vide sexuel ressenti par des personnes vulnérables telles que les handicapés.
Des robots sexuels seraient déjà en vente dans certaines parties du monde. Le prix moyen d’un robot serait de 2 000 dollars. De grandes entreprises comme Abyss Creations placent la barre plus haut : environ 10 000 dollars selon les « fonctions ou applications » ajoutées.
D’après des experts, l’invention de robots de plus en plus réalistes ou humanoïdes devrait soulever des problèmes cruciaux auxquels l’humanité est tenue de réfléchir minutieusement.
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