Tchad
Les spéculations vont bon train depuis la démission de Mahamat Saleh Haroun, jusqu‘à hier encore, ministre tchadien de la Culture. Selon certains de ses proches approchés par Jeune Afrique, le départ du cinéaste serait relatif à la vague de contestation qui frappe le pays.
Lors du Conseil des ministres tenu ce jeudi, Mahamat Saleh Haroun aurait notamment refusé de dresser la liste des fonctionnaires grévistes de son ministère qui protestent contre les mesures d’austérité adoptées par N’Djaména. “Cela me pose un problème moral, au vu de la souffrance de ces gens”, aurait-il affirmé.
Les heures qui suivent, un remaniement ministériel est annoncé avec le retrait du cinéaste, “appelé à d’autres fonctions”, le portefeuille de la Jeunesse, des Sports, de la Culture et du Développement touristique étant confié à Djibert Younous.
On lui reprocherait également sa double casquette de cinéaste et de ministre. Le réalisateur primé au festival de Cannes en 2010 pour son film “l’Homme qui crie” aurait eu du mal à dissocier ses activités cinématographie et celles ministérielles. Il continuait à faire la promotion de ses films, à parler librement.
Alors, démission ou éviction ? Des collaborateurs du cinéaste évoquent plutôt une démission. Mal à l’aise avec la gestion gouvernementale de la crise sociale dans le pays, Mahamat Saleh Haroun prévoyait son départ depuis quelque temps, confie une autre source à Jeune Afrique. D’ailleurs, dans un texte publié dans la soirée de jeudi, il confirme qu’il est bien à l’origine de son départ et qu’il ne s’agit en aucun cas d’une éviction.
Plusieurs ministres ont fait les frais de la crise sociale en cours dans le pays. Fin janvier, le retrait du portefeuille de la Sécurité à Ahmadaye Abdelkerim Bakhit avait été annoncé par décret.
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