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Tchad : faible mobilisation à N'Djamena pour une "journée de colère"

Tchad : faible mobilisation à N'Djamena pour une "journée de colère"

Tchad

Quelques dizaines de personnes à peine se sont réunies avant de se disperser jeudi en plusieurs endroits de N’Djamena où la société civile tchadienne organisait une marche, interdite par les autorités, contre l’austérité et la mauvaise gouvernance, a constaté un journaliste de l’AFP.

Une vingtaine de personnes, dont le leader de la société civile Mahamat Nour Ibedou, se sont rassemblées jeudi en début de matinée dans le centre de la capitale tchadienne pour cette “journée de la colère”. Avec banderoles et entonnant l’hymne national, ils ont entamé une marche avant de se disperser.

Les manifestations avaient été interdites mercredi par le gouvernement pour des raisons de “sécurité” et une forte présence policière était visible jeudi sur la plupart des ronds-points de la ville tandis que la police patrouillait sur certaines grandes artères.

Un autre rassemblement de moins de dix personnes a eu lieu devant une poste du sud de N’Djamena, scandant des slogans contre le président Idriss Déby, selon le journaliste de l’AFP. Ces chiffres ont été confirmés par le porte-parole de la police Paul Manga.

Cette “journée de la colère est une journée de joie car les gens ont vaqué à leurs occupations”, a-t-il dit à l’AFP. Depuis fin janvier, les appels à marcher contre les mesures d’austérité imposées par le gouvernement se sont multipliés autant que leurs interdictions par le gouvernement.

Pour avoir soutenu un appel à manifester mardi, dix partis d’opposition —dont celui du député Djimet Clément Bagao, porte-parole d’une coalition de six partis— ont été suspendus mercredi pour deux mois pour “troubles à l’ordre public” et “incitation à la violence”.

Les syndicats ont durci la grève mercredi en demandant aux établissements de santé publique de suspendre leur service minimum, alors que la plupart des administrations et établissements du service publics sont déjà paralysés par une grève générale depuis le 29 janvier.

Les syndicats ont déclenché ce jour-là une grève générale et illimitée des fonctionnaires à la suite de la réduction des salaires des agents de l’Etat et l’augmentation de l’impôt sur le revenu.

Cette grogne sociale généralisée, soutenue par l’opposition, a pris des allures de fronde contre le président Déby, au pouvoir depuis 1990. Elle fait suite aux mesures d’austérité mises en place par le gouvernement pour pallier la grave crise économique que traverse ce pays pétrolier depuis 2014, conséquence de la chute du prix du baril.

AFP

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