Libye
L‘émissaire de l’ONU en Libye Ghassan Salamé a estimé mercredi qu’un certain nombre de conditions devaient encore être remplies avant d’envisager la tenue d‘élections dans le pays en proie au chaos.
M. Salamé avait présenté en septembre 2017 devant le Conseil de sécurité de l’ONU un plan d’action censé mettre fin au chaos dans le pays, prévoyant notamment des élections législatives et présidentielles.
“Toutes les conditions ne sont pas réunies aujourd’hui” pour la tenue d‘élection, a déclaré M. Salamé au cours d’une conférence de presse à Tripoli.
“Nous n’en avons réalisé pour le moment qu’une seule: le début de l’inscription des électeurs”, a-t-il dit.
Outre un référendum sur un projet de constitution, les Libyens doivent aussi adopter une loi électorale et réunir les conditions de sécurité nécessaires à l’organisation des élections, a-t-il expliqué.
“Mais le plus important est d’obtenir l’acceptation par toutes les parties des résultats des élections”, avant même leur tenue, a-t-il ajouté, affirmant “espérer la tenue du scrutin avant fin 2018”.
Interrogé sur un possible programme de désarmement de la population en Libye, M. Salamé a indiqué qu’un tel projet représente “un gros défis”, estimant à 20 millions le nombre de pièces d’armement détenus par les six millions de Libyens.
Un plan de désarmement “nécessite au préalable la fondation d’un Etat légitime reconnu par tous”, a-t-il dit.
Selon M. Salamé, outre l’arsenal hérité du régime de Mouammar Kadhafi, des armes continuent à rentrer en Libye via des frontières poreuses.
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye reste engluée dans une interminable crise de transition, victime de rivalités incessantes entre milices et responsables politiques, en dépit de la signature il y a deux ans d’un accord politique sous l‘égide de l’ONU.
Deux autorités se disputent notamment le pouvoir en Libye: un gouvernement reconnu par la communauté internationale et basé à Tripoli, et une autorité qui exerce son pouvoir dans l’est avec le soutien du maréchal Khalifa Haftar.
AFP
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