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Guinée équatoriale - libre circulation : retour à la case départ après le coup d'Etat manqué

Guinée équatoriale - libre circulation : retour à la case départ après le coup d'Etat manqué

Guinée équatoriale

Après quelque quinze années de négociations, la libre circulation en Afrique centrale a été actée fin octobre 2017. Mais, les derniers développements en Guinée équatoriale pourraient porter un sérieux coup aux efforts consentis.

Fin décembre 2017, la Guinée équatoriale dénonce une tentative de coup d’Etat. Une opération à laquelle aurait participé des citoyens de pays voisins, notamment le Tchad, le Cameroun et la République centrafricaine. Une trentaine de “mercenaires” tchadiens, centrafricains et soudanais sont arrêtés fin décembre au Cameroun. Pour Malabo, le cerveau de ce présumé putsch manqué est Tchadien.

Jusque-là, les contours de cette affaire qui mobilise toute la région restent flous. L’AFP faisait cas ce matin d’un ballet diplomatique – du président guinéen Alpha Condé à son homologue centrafricain Faustin Archange Touadéra en passant par des délégations du Gabon, du Tchad ou encore du Cameroun.

Qu’est-ce qui fait tant courir la région alors que le président Obiang n’est pas le premier à dénoncer une tentative de coup d’Etat en Afrique? Visiblement, les enjeux sont importants, notamment au niveau de la libre circulation des personnes.

En effet, c’est quasiment par dépit que la Guinée équatoriale a accepté d’ouvrir son espace aux autres ressortissants de la Cémac (Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Gabon). Avec le Gabon, la Guinée équatoriale évoquait notamment comme réserve le contrôle des entrées avec entre autres outils la mise en place d’instruments biométriques.

En février 2017, alors que la libre circulation avait été ratifiée par tous les pays membre de la zone, la Guinée équatoriale et le Gabon ont fait volte-face, exigeant l’utilisation de pièces biométriques.

Avec le présumé putsch manqué pour lequel la Guinée équatoriale ne s’est pas gardé de matraquage médiatique, le pays tend à justifier ses craintes sécuritaires. La preuve, Malabo a abandonné l’accord de libre-circulation en Afrique centrale, acquis après plus de quinze ans de négociations.

Les autres pays de la région n’ont pas réagi à cette mesure. Toutefois, si Malabo reste campé sur sa position, il est fort probable que ses voisins reviennent également en arrière, replongeant l’Afrique centrale dans ses travers solitaires.

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