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Sénégal : qui est le cerveau du massacre de Casamance ?

Sénégal : qui est le cerveau du massacre de Casamance ?

Sénégal

Soupçonné d’avoir planifié la tuerie de 14 coupeurs de bois en Casamance le 6 janvier dernier, un homme vient d‘être mis aux arrêts par les autorités sénégalaises.

Un point de presse qui a valu tout son pesant d’or ce jeudi. Tant il a permis de connaître la personne qui a conçu l’opération qui a tué le 6 janvier 14 jeunes coupeurs de bois en Casamance au sud du Sénégal. « Celui qui avait planifié l’opération a été placé en garde à vue avec 15 autres personnes ayant pris une part active dans la tuerie », a déclaré aux journalistes, Alioune Abdoulaye Sylla, procureur de Ziguinchor, chef-lieu du département du même nom dans la région de Casamance.

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Mais difficile pour l’instant de connaître le nom de la personne, secret d’instruction oblige. “L’attaque a été planifiée par une personne dont nous tairons le nom pour les raisons que vous connaissez”, a expliqué Alioune Abdoulaye Sylla. Toutefois, des sources proches parlent d’un chef « d’un cantonnement d’un front ». Quel front ? Aucune précision.

En revanche, cette sortie du procureur de Ziguinchor intervient au moment où l’armée sénégalaise multiplie des opérations de ratissage dans la forêt protégée de Boffa-Bayotte, non loin du chef-lieu de la Casamance où se pratique une coupe illicite de bois précieux (tek par exemple). Et où une rébellion indépendantiste conduite par le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) est active depuis plus de 30 ans, bien que divisé aujourd’hui en plusieurs factions suite au décès en 2007 du fondateur l’abbé Augustin Diamacoune Senghor.

Ces opérations de l’armée sénégalaise ont permis d’arrêter le 19 janvier 16 personnes dont un journaliste et huit autres le week-end dernier pour « association de malfaiteurs, assassinat, participation à un mouvement insurrectionnel et détention illégale d’armes ». Soit un total de 24 personnes soupçonnées d’avoir joué quelque rôle direct ou indirect dans cette tuerie de Boffa-Bayotte.

Mais, des arrestations qui ne sont pas du goût du MFDC. Salif Sadio, chef de l’une des factions du mouvement a menacé la semaine dernière de mettre fin à la trêve conclue lors des négociations de Rome en 2017 entre le MFDC et le gouvernement sénégalais.

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Quitte à déterrer la hache de guerre et mettre à mal l’accalmie observée en Casamance depuis 2004 grâce aux multiples accords conclus avec Diamacoune Senghor.

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