République démocratique du Congo
Dix prêtres catholiques restent aux mains des forces de sécurité en République démocratique du Congo. Les prélats ont été interpellés dimanche, de même que plus de 200 personnes, lors d’une manifestation contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila.
Ces manifestations, convoquées par l‘Église catholique congolaise, ont fait au moins six morts et des dizaines de blessés, lorsque les forces de sécurité ont usé de gaz lacrymogène et de balles réelles pour disperser les manifestants.
“Nous avons enregistré les cas de 10 prêtres qui ont été arrêtés, dont le Père Dieudonné Mukinayi de la paroisse Saint Christophe à Binza Ozone. Il est détenu dans la résidence d’un fonctionnaire du gouvernement aux côtés de huit paroissiens”, a indiqué Georges Kapiamba, de l’Association congolaise pour la justice, à la radio onusienne Radio Okapi.
“Selon les informations que nous avons, ils ont été et continuent d‘être maltraités. Leurs vêtements ont été déchirés. Deux religieuses ont disparu, 257 manifestants ont été arrêtés et sont détenus dans différentes cellules à Kinshasa”, a-t-il ajouté.
Depuis fin décembre, le Comité de coordination des laïcs, une branche de l‘Église catholique, appelle à des manifestations populaires pour emmener le président Kabila à déclarer qu’il ne se représentera pas à un nouveau mandat. Une clause prévue par l’accord négocié le 31 décembre 2016 par l‘Église catholique entre opposition et majorité présidentielle.
Selon cet accord, des élections devraient être organisées fin 2017. Mais après moult tractations, elles ont finalement été reconduites à fin 2018 par la Commission électorale.
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