Zimbabwe
Dans environ cinq mois, le Zimbabwe connaîtra ses premières élections sans son ancien leader, Robert Mugabe. Le président Emmerson Mnangagwa en a fait l’annonce alors qu’il se trouve actuellement au Mozambique pour une visite officielle, rapporte le journal pro-gouvernemental The Herald.
“Le Zimbabwe va organiser des élections dans quatre ou cinq mois et nous devons prêcher la paix, la paix et la paix parce que nous savons que c’est essentiel pour nous et nous ne doutons pas que nous aurons des élections pacifiques”, a déclaré M. Mnangagwa.
“Nous veillerons à ce que le Zimbabwe ait des élections libres, crédibles, équitables et indiscutables pour que le pays s’engage dans le monde en tant qu‘État démocratique qualifié”.
Dès son arrivée à la fonction suprême après la démission de Robert Mugabe en novembre, Emmerson Mnangagwa a, en effet, promis d’organiser des élections démocratiques et crédibles courant 2018, sans en préciser la date.
Il le sait, ce scrutin sera sans aucun doute suivi de très près par la communauté internationale, qui en fera un gage de la crédibilité démocratique du Mnangagwa. La tenue des élections permettra, en outre, la remise en scelle des relations diplomatiques entre le Zimbabwe et la communauté internationales, mais également, avec les institutions financières pour le déblocage de l’aide financière, nécessaire à la relance économique du Zimbabwe.
Selon la Constitution, le Zimbabwe devrait tenir des élections entre le 22 juillet et le 22 août, mais le Parlement peut choisir de se dissoudre, déclenchant dès lors un vote anticipé. La ZANU-PF au pouvoir détient une majorité des deux tiers au Parlement.
Depuis les années 2000, les élections au Zimbabwe ont été entachées de violences et de conflits, transformant le pays en paria pour les puissances occidentales. En l’absence du dirigeant historique Robert Mugabe, le prochain scrutin devrait opposer Emmerson Mnangagwa au principal parti d’opposition, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC) dont le leader Morgan Tsvangirai souffre d’un cancer. Et, qui sait, au pasteur Evan Mawarire, voix de la contestation au Zimbabwe ces derniers mois, qui n’avait écarté l‘éventualité de briguer la présidentielle.
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