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Crise politique au Togo : rencontre entre l'opposition togolaise et le président Condé

Crise politique au Togo : rencontre entre l'opposition togolaise et le président Condé

Togo

Les cadors de l’opposition togolaise reçus en début de semaine à Conakry par le chef de l’Etat guinéen Alpha Condé. Au centre des échanges, fixer les prémices d’un dialogue politique comme préconisé par les autorités de Lomé.

Plus de cinq mois après le début de la crise politique au Togo, opposition et gouvernement ne parviennent toujours pas à accorder leurs violons. En dépit d’un dialogue voulu par le gouvernement, des points d’achoppement persistent, notamment sur les mesures de décrispation.

Ces lundi 15 et mardi 16 janvier, le chef de l’Etat guinéen Alpha Condé, recevait les opposants guinéens pour trouver avec eux des moyens de relancer les négociations. En sa qualité de médiateur dans cette crise, le président Condé dit avoir proposé une date relative au début des pourparlers, mais également, avoir pris bonne note des demandes de l’opposition qu’une mission guinéenne ira soumettre aux autorités togolaises.

Entre autres exigences de l’opposition, la libération des prisonniers politiques, la levée de l‘état de siège ainsi que de l’interdiction de manifester dans trois villes du pays (Mango, Bafilo et Sokodé).

Sur ces points, Lomé affirme avoir réalisé d’importants progrès. Le gouvernement soutient notamment avoir accordé une grâce à une soixantaine de détenus tandis que d’autres sont en attente de leur jugement. Les soldats seraient également retournés en caserne, laissant la place à la police et à la gendarmerie qui assurent la sécurité.

Toutefois, l’autorisation de manifester dans les villes de Mango, Bafilo et Sokodé est peu probable, confie le gouvernement, qui craint des débordements. Des armes, volées au commissariat de Sokodé et arrachées aux mains de militaires molestés par des manifestants, y seraient en circulation.

Dans une interview avec la Tribune Afrique diffusée le 14 janvier, Brigitte Adjamagbo-Johnson, coordinatrice de la coalition des quatorze partis de l’opposition née après le 19 août dernier, a exprimé les doutes de la coalition quant à la volonté réelle du gouvernement togolais de mener à bien le dialogue politique tant sollicité.

“Comment pouvez vous-même avoir fait appel à des intervenants extérieurs, à vos pairs pour servir de médiateurs et dans le même temps pendant qu’ils travaillent, vous appelez à des consultations ? C’est un premier signe qui nous a amenés à nous demander si nous (le gouvernement, NDLR) voulons réellement de la médiation. Est-ce qu’on veut un dialogue au-delà de la médiation ?”, s’est-elle interrogé.

Depuis début septembre, le regroupement de 14 partis politiques, organise des marches quasi-hebdomadaires qui rassemblent des milliers, voire des dizaines de milliers de manifestants pour protester contre l’accaparement du pouvoir par une seule famille depuis plus de 50 ans. Faure Gnassingbé a succédé en 2005 à son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui a dirigé sans partage le pays pendant 38 ans.

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