Tanzanie
John Magufuli, le chef de l’Etat tanzanien intransigeant sur ses promesses de ne point modifier la Constitution en vue d’une extension du mandat présidentiel. Samedi, le dirigeant l’a réitéré face aux appels de plus en plus insistants de certains membres de son parti, le Chama Cha Mapinduzi (CCM).
“Le président ne cherchera pas à prolonger les mandats présidentiels dans le pays à aucun moment de sa présidence”, écrit un communiqué de son parti paru le samedi. Dans un ton plutôt ferme, le texte rappelle les membres du parti au pouvoir qui en font la demande que ce débat déplaît fortement au chef de l’Etat.
Ces derniers jours, certains partisans du Chama Cha Mapinduzi, ainsi que des Tanzaniens, appellent John Magufuli à réviser la Constitution afin que le mandat présidentiel passe de cinq ans, actuellement, à sept ans. Ainsi, le chef de l’Etat pourra passer au total 14 ans au pouvoir.
Mais pour M. Magufuli, ce débat est “inutile”. “Les Tanzaniens devraient se concentrer sur la construction de leur économie”, a-t-il martelé, ajoutant que ni les textes de son parti, ni la Constitution n’envisageait un tel changement.
C’est la seconde fois que le président Magufuli balaie du revers de la main les requêtes de son parti sur l’extension du nombre de mandats présidentiels.
Un sujet tout aussi brûlant sur le continent africain, où la modification des Constitution, dans ce sens, suscite d‘énormes controverses, voire des manifestations. Si plusieurs chefs d’Etat africains ont réussi à lever le verrou constitutionnel et à prolonger leur règne, d’autres, ont par contre dû reculer face à la colère de leurs citoyens.
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